© Mairie du 17e Paris
10 km Onatéra Paris 17 : Loréna Meningand confirme sa suprématie, Julien Pallierne s’empare du trône
Un 17e arrondissement réveillé par 6500 paires de baskets, deux voisins qui transforment leurs rues en terrain de jeu, et un 10 km Onatéra Paris 17 plus vivant que jamais. Le quartier a pris des airs de piste géante dès l’aube : échauffement façon mini-festival, foule compacte aux carrefours, et un parcours revu pour filer droit. Dans ce décor ultra-favorable, Loréna Meningand a rejoué la reine à domicile tandis que Julien Pallierne s’est imposé chez les messieurs. Une édition vive, surprenante et plus animée que jamais.
Près de quatre décennies d’existence et toujours ce même charme. Pour fédérer, surprendre, et dynamiser les rues du 17e avec un parcours revisité, plus roulant, plus lisible, et surtout plus ouvert, il fait passer une tête, ce dimanche, au 39e rendez-vous du 10 km Onatéra Paris 17. Boulevard Pereire, Guersant, Wagram, Batignolles, Épinettes… Une seule boucle, un condensé de Paris en 10 km, posé sur 51 petits mètres de dénivelé positif, soit 19 de moins que l’an passé. Les coureurs filaient d’un quartier à l’autre comme pris dans un plan-séquence. Le public, beaucoup plus dense cette année, occupe littéralement chaque carrefour. Dans cet écrin urbain ultra-favorable aux perfs’, la course féminine a embrasé le quartier.
| Loréna Meningand, la victoire du quotidien
Déjà sur le devant de la scène l’an dernier, Loréna Meningand remettait sa couronne en jeu… à la maison. 34’53, un chrono parfaitement maîtrisé, sans pression, mais avec une sincère joie de courir chez elle. « J’étais venue pour faire une séance au départ, parce que j’ai le 10 km de la Tour Eiffel la semaine prochaine, soufflait la Parisienne. Mais j’avais quand même à cœur de gagner, parce que c’est juste en bas de chez moi. »
La scène finale, la première tricolore au dernier Marathon de Paris la raconte presque comme on raconte un souvenir d’enfance : « Les 300 derniers mètres… on passe juste en bas de chez moi. Je cours ici tous les jours. Et j’avais gagné l’an dernier, donc j’aime trop cette course. J’ai dû pousser un peu, mais j’ai trop kiffé. » Plus de monde, plus d’ambiance, et un parcours finalement très fluide. « Franchement, il y avait beaucoup plus de monde cette année. Et le parcours est assez roulant, à part la dernière montée. Après ça descend et ça roule trop bien. »
| Pas à l’aise sur 10 km, vraiment ?
Longtemps accompagnée d’Alix Vermeulen, 2e en 34’58, Loréna Méningand racontait quelques minutes après sa victoire son petit jeu de placement. Sans langue de bois. « J’étais tout le long avec Alix (Vermeulen) du Racing. Je me suis un peu cachée derrière elle, j’avoue. C’était plus rapide que ce que j’avais prévu. »
Puis le plan du coach s’impose : « Je devais faire le dernier kilomètre à bloc. Donc j’ai accéléré. Et j’ai adoré, c’était trop bien ». Sarah Hamzaoui complète le podium en 35’35. Méningand ne s’en cache jamais, le 10 bornes n’est pas sa tasse de thé. « Je déteste le 10K ! Je n’ai pas de vitesse. Mon allure semi, c’est mon allure 10, et presque mon allure marathon ». Alors pourquoi y revenir ? « Parce que c’est la fin de saison, il n’y a plus d’objectif, et tout mon club le fait. Je sais que ce ne sera pas un gros chrono, mais j’adore l’ambiance. »
Pour la suite, repos, réflexion, motivation à (re)construire. « Normalement, un marathon l’an prochain. Peut-être Barcelone. On verra si je trouve la motivation. On commencera sûrement une prépa en janvier si je suis chaude ». Un 10 km pendant la prépa ? « Non ! », dit-elle en éclatant de rire.
| Julien Pallierne en patron
Quelques minutes auparavant, un certain Julien Pallierne survolait les débats chez les hommes en 30’10 lors d’un cavalier seul du premier au dernier borne. La victoire acquise, le représentant du Nantes Etudiants Club (NEC) a fait coup double en s’adjugeant également le Trophée SCUF du kilomètre en or, le participant le plus rapide à parcourir le kilomètre 9 à l’arrivée. Chrono : 2’43. Quentin Cau grimpait lui à la seconde place en 30’15 alors que Lahoucine Douzi montait finalement sur la boîte (30’17). Le vainqueur 2022 Luc Montaudon (record en 29’34 en 2024) est arrivé en huitième position, enregistré en 30’45 tandis que le tenant du titre Saad Simani Tlemcani en a fini douzième (31’09).
| Un 10 km qui grandit encore
Ambiance montée d’un cran, parcours peaufiné, vainqueurs magnifiques, public omniprésent, le 10 km Onatéra Paris 17 continue de s’imposer comme l’un des rendez-vous les plus chaleureux et les plus fluides de la capitale. Un mélange rare coincé entre niveau costaud, course populaire assumée, énergie de quartier et plaisir partagé. Deux champions du 17e qui gagnent chez eux, un public qui porte, et des rues qui vibrent, voilà comment le 39e opus a marqué sa matinée.
✔ Retrouvez tous les résultats de l’édition 2025 du 10 km Onatéra Paris 17
Dorian VUILLET
Journaliste
