© TCS New York City Marathon
Les chiffres clés du Marathon de New York 2025 : une édition record
Le plus grand marathon du monde est de retour au sommet du running. Pour beaucoup, c’est le marathon des marathons. Le défi ultime que chaque coureur rêve de réaliser un jour. Pour sa 54e édition, le Marathon de New York a offert un spectacle encore époustouflant : la médaille de Six star finisher d’Eliud Kipchoge, un record de course chez les femmes, un nouveau record du monde de finishers… La rédaction de Marathons.com plonge dans les chiffres clés qui font de cette édition le plus grand marathon du monde.
| 59 226 finishers, nouveau record du monde
C’est (de nouveau) un record du monde de finishers. New York reprend sa couronne du plus grand marathon de la planète avec 59 226 finishers. Une marée humaine qui a fait vibrer les cinq boroughs, du Verrazzano Bridge à Central Park. Décidémment, ces dernières années, les grands marathons ont le vent en poupe. Avec les demandes de dossards qui se comptent par centaines de milliers, les Majors sont les courses qui attirent le plus de monde. Et au classement des plus grands marathons, on retrouve des courses mythiques : New York devance Londres, Paris, Berlin et Chicago.
| 0,73%, un des taux d’abandon les plus bas au monde
59 226 finishers pour 59 662 coureurs sur la ligne de départ. C’est un chiffre historique. Si le Marathon de New York a un taux d’abandon si bas malgré la difficulté du parcours, c’est bien pour une raison précise : l’organisateur prend soin d’accompagner les coureurs, tous les coureurs, même les plus lents, jusqu’au bout de leur effort. Avec une barrière horaire particulièrement grande, la ligne d’arrivée accueille les coureurs jusqu’à 22h le dimanche. Considérant que le départ de la dernière vague est à 11h30, les participants ont donc plus de 10 heures pour compléter la course. Ici, tous les finishers sont célébrés de la même manière, du premier jusqu’au dernier.
| 2 millions de spectateurs
Deux millions de spectateurs massés dans les rues de New York. C’est sans doute ce qui fait la magie de cette course : traverser les cinq boroughs de la Big Apple au milieu d’une ambiance exceptionnelle. Les Américains vouent un véritable culte au marathon et pour beaucoup de New-Yorkais, le premier dimanche de novembre est le meilleur jour de l’année. Certains parlent même de la plus grande block party du monde. Il y a de la joie, des pancartes à n’en plus finir, des cris, des chants, des danses à chaque coin de rue. Et puis, il y a le fameux “mur du son” de First Avenue, où la foule vous pousse littéralement jusqu’à Central Park. Plus qu’une course, le Marathon de New York, c’est une célébration, un condensé de tout ce que la ville a de plus vibrant.
| 2h19’51, nouveau record féminin du parcours
Le nouveau record féminin de l’épreuve est signé Hellen Obiri qui explose la marque de 2003 (2h22’31 par Margaret Okayo). La Kényane s’offre un deuxième titre à NYC. Derrière, Sharon Lokedi (2:20:07) et Sheila Chepkirui (2:20:24) passent aussi sous l’ancien record : un podium 100% kényan. La densité chez les femmes n’avait jamais été aussi forte sur ce marathon et la hype s’est donc confirmée avec ces résultats de niveau mondial
| 7 femmes sous 2h25
Obiri, Lokedi, Chepkirui, O’Keeffe, Frisbie, Hassan, Warner-Judd ont fait le show en terminant toutes en moins de 2h25. Une densité rarement vue à New York, surtout sur un parcours aussi exigeant. C’est ce qui fait aussi la magie de ce marathon : une atmosphère unique et des performances de haut vol.
| 4 Américaines dans le Top 10
C’est historique. Fiona O’Keeffe, 4e en 2h22’49, signe le meilleur chrono américain de l’histoire à NYC. Annie Frisbie (5e, 2h24’12), Emily Sisson (8e, 2h25’05) et Amanda Vestri (9e, 2h25’40) complètent la démonstration et confirment la montée en puissance du marathon côté USA.
| 2h22’49, nouveau record de course américain chez les femmes
Le nouveau record de course américain chez les Femmes a été établi par Fiona O’Keeffe, une athlète au grand coeur. Longtemps dans la course, elle aura joué les premiers rôles dans le peloton de tête aux côtés des meilleures marathoniennes du monde. Elle termine la course en 2h22’49, explosant ainsi le précédent record de course américain établi par Molly Seidel en 2021 (2h24’42). Sa compatriote Annie Frisbie bat également cette marque avec un chrono canon de 2h24’12.
| 0,03 secondes, l’écart entre les deux premiers hommes
Trois centièmes de seconde d’écart entre Benson Kipruto (1er) et Alexander Mutiso (2e), tous deux arrivés en 2h08’09. Le finish le plus serré de l’histoire chez les hommes, arraché dans les bosses de Central Park. À 200 m de l’arrivée, Benson Kipruto pensait avoir une avance suffisante pour filer vers la victoire mais son concurrent direct est revenu comme une fusée dans la dernière ligne droite de Central Park. Un dernier effort héroïque, mais qui n’a pas suffi pour remporter la course. C’est bien Benson Kipruto qui franchit la ligne en premier au terme d’un finish à couper le souffle.
| 1 seconde d’écart, une vraie bataille pour le podium
Le podium hommes s’est joué d’une seconde au terme d’un sprint à couper le souffle. Le Kényan Albert Korir prend la 3e place (2h08’57) devant le rookie britannique Patrick Dever (2h08’58). Décidemment, les côtes de Central Park ont offert un spectacle digne des plus grandes courses d’athlétisme sur piste !
| 2 podiums 100% kényans
Un doublé inédit : le Kenya truste les trois premières places chez les femmes (Obiri, Lokedi, Chepkirui) et chez les hommes (Kipruto-Mutiso-Korir). Rare, symbolique, implacable et le parfait reflet de la domination kényane sur la distance reine.
| 2h05’46, le chrono moyen d’Eliud Kipchoge sur les six Majors
La moyenne des chronos d’Eliud Kipchoge sur les six Majors donne le tournis. À NYC, le GOAT boucle la boucle en décrochant enfin sa médaille « Six Star finisher ». À 41 ans, il laisse derrière lui une empreinte immense. On se souviendra évidemment de son record du monde effectué à Berlin en 2022 (2h01’09) mais également de sa première victoire sur le circuit Majors à Chicago en 2014 (2h04’11), de son triomphe à Londres en 2019 (2h02’37), de son succès à Tokyo en 2022 (2h02’39) et de son Marathon de Boston terminé dans la douleur (2h09’23).
Pour sa dernière danse, Eliud Kipchoge est allé au bout de lui-même pour terminer le Marathon de New York (2h14’36). Au total, il aura couru 25 marathons et remporté 11 Majors dans sa carrière. Un palmarès de légende et un chrono moyen de 2h05’46 sur les six Majors historiques. Le GOAT a soigné sa sortie.
| 7e victoire à New York pour l’athlète handisport Marcel Hug
La course Handisport a également été spectaculaire. Le Suisse Marcel Hug claque un 1h30’16 pour un 7e titre à NYC; une longévité exceptionnelle. Parmi les Majors, seul Tokyo échappe encore à son palmarès. Chez les femmes, c’est l’athlète américaine Susannah Scaroni qui s’est imposée en 1h42’10 pour un deuxième succès consécutif.
| Presque 1/3 de coureurs internationaux
La répartition de coureurs américains et internationaux est un point intéressant à soulever. 69% de finishers résident aux États-Unis et 31% à l’étranger. Cela représente 18 660 coureurs internationaux venus de 132 pays. La France représente la 4e nation représentée derrière les USA, l’Italie et le Royaume-Uni.
| 4h32’25, le temps moyen pour finir la course
New York n’est pas le marathon le plus rapide du monde et il n’a pas vocation à l’être. La course se veut accessible, ouverte au grand public et remplie d’histoires plus inspirantes les unes que les autres. Ici, on court pour lever des fonds pour des causes associatives et humanitaires, pour rendre hommage à un proche ou bien juste pour relever un défi sportif.
| 45,9% de femmes
La répartition des participants par genre évolue dans le bon sens avec plus d’ouverture vers les femmes et les coureurs non-binaires : 31 927 hommes (53,9%), 27 156 femmes (45,9%), 143 non-binaires (0,24%). Trois records… de finishers dans chacune des trois catégories. Avec Chicago, New York est le marathon où les femmes sont les plus représentées. Nous observons que c’est surtout chez les jeunes femmes de moins de 30 ans que la participation est en forte hausse : cette année, elles étaient 1 000 de plus que l’édition précédente.
| 91 ans, l’âge du doyen de cette édition
L’âge des doyens de cette 54e édition du Marathon de New York impressionne : le Japonais Koichi Kitabatake (91 ans) a terminé la course en 7h25’13 tandis que l’Américaine Judith Sorn (83 ans) a fini en 8h34’50. Un effort héroïque et inspirant qui prouve que l’âge n’est pas une limite. Quelques générations les séparent des plus jeunes finishers du jour : les Américains Raghav Sharma (18 ans, 3h35’32) et Sydney Klein (18 ans, 6h01’34).
Le Marathon de New York est une grande fête, une date cochée par tous les locaux depuis de longs mois. C’est ce moment magique où la Big Apple devient capitale mondiale du running. Cette année, le spectacle a été à la hauteur de la réputation de la ville : un record de finishers, un record de la course chez les femmes, un sprint d’anthologie chez les hommes et des histoires par milliers entre Staten Island et Central Park. C’était grand, c’était dense, c’était New York.
✔ Retrouvez tous les résultats du Marathon de New York 2025.
Clément LABORIEUX
Journaliste
