Retour au bureau le lundi post-marathon : jambes lourdes, réunions interminables et sandwichs minis, l’enfer doux-amer des finishers. © ASO

Les coureurs au bureau le lundi post-marathon

13/06/2025 23:43

Lundi matin c’est le retour à la réalité, la vie de bureau après un marathon. Quoi de plus rude que le lundi matin au travail, quand on a laissé toute son énergie sur les 42,195 kilomètres d’un marathon la veille ? Le contraste est brutal : hier, c’était l’euphorie de l’arrivée, les encouragements, la médaille autour du cou. Aujourd’hui, c’est l’open space, les réunions et les escaliers sans fin. Il y a ceux qui courent après les deadlines, et ceux qui ont littéralement couru la distance d’un marathon. Et si le dimanche est une célébration, une performance saluée par les applaudissements et la fierté, le lundi qui suit ressemble plutôt à une mission de survie. Jambes en compote, corps en mode économie d’énergie, cerveau encore dans les starting-blocks… la journée s’annonce longue.

On vous a concocté la petite compilation des situations les plus cocasses, parfois douloureuses, souvent drôles, que vivent les marathoniens dans les 24 heures qui suivent leur « exploit. » Testé et (à peine) approuvé.


| « L’ascenseur en panne »

Bien sûr, il fallait que ça arrive aujourd’hui. Le destin est parfois cruel. Évidemment, c’est aujourd’hui que l’ascenseur décide de rendre l’âme. Et ton bureau est au 4ᵉ. Une seule solution : les escaliers. Courage, ça va aller, plus que 78 marches. Le pire risque d’être ce soir pour partir car il va falloir descendre…

| « Un marathon, c’est combien de kilomètres déjà ? »

Entre les collègues un peu lourds et ceux qui ne connaissent rien à la course à pied c’est vraiment pas simple. Et même si tu réponds « 42,195 km », on te sort « Ah ouais, presque un semi, non ? ». Tu visualises déjà ton collègue catapulté contre la machine à café. Ce n’est pas de la méchanceté, c’est juste que t’as mal partout et que la patience est restée à la ligne d’arrivée. Le lendemain d’une course avec 42 kilomètres dans les pattes, c’est juste insupportable de devoir répondre à ça.

| « Alors, le chrono ? ça donne quoi ? »

Que la réponse soit 2h33 ou 5h27, même combat, tes collègues n’y connaissent rien. Tu réponds mollement, et on te dit « ah, pas mal ! », sans savoir si c’est rapide ou juste humainement possible. De toute façon, le vrai chrono qui t’intéresse maintenant, c’est celui de la pause déj.

| Pauvre petit sandwich

D’habitude, la cantine déborde de féculents : des pâtes, du riz, des plats en sauce… le paradis du glycogène. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est Jour de Disette. Il ne reste que deux mini-sandwichs qui pleurent dans un coin du plateau. Un morceau de pain, une feuille de salade, une trace de jambon, même pas sûre. Ton estomac, lui, réclame une ration de bûcheron scandinave après 12 heures de tronçonneuse. Tu envisages sérieusement de commander 7 burritos, deux pizzas, une quiche entière et un dessert « juste pour équilibrer ». À ce stade, tu pourrais manger la plante verte du bureau sans culpabilité.

| Les réunions à rallonge

Non, tout sauf ça. Enfermé dans une pièce, coincé au milieu de 6 personnes et assis sur sa chaise. Cette situation est intenable, entre le mal aux jambes et les bâillements qui témoignent d’une fatigue bien réelle. Assis. Immobile. À écouter des phrases comme « On va devoir aligner les KPIs avec le Q3 ». Tes jambes hurlent, ton dos te trahit, ton attention est partie en footing. Tu rêves d’un tapis de course plutôt que de ce tapis de mots creux. Et tu bailles. Beaucoup.

| La petite tape sur la cuisse

Le boss est trop fier. Il t’a vu sur Instagram, médaille autour du cou, légende inspirante. Il est à deux doigts de faire imprimer un mug avec ta tête dessus. Alors en pleine réunion, il ne résiste pas : tap tap sur ta cuisse, avec un grand sourire et un ton jovial, « Alors, notre champion ! ». Sauf que ta cuisse, elle, est en train de vivre sa propre guerre. Cette tape anodine déclenche une onde de douleur qui remonte direct jusqu’au cerveau. Tu ravales un cri digne d’un film de Tarantino et te demandes si tu dois fuir la salle ou mordre la table. Conseil amical : ne jamais toucher un quadriceps post-marathon. Jamais.

| L’optimisation de la récupération: partout, tout le temps

C’est discret mais c’est bel et bien là : bas de contention camouflés sous le pantalon, petite balle de massage sous le bureau et étirements discrets. Il faut vite récupérer pour … recommencer, bien sûr. D’ailleurs, dans un petit moment d’égarement, même au bureau, un marathonien regarde les prochains dossards à ajouter au programme.

| Se lever de sa chaise

Ce n’est plus un mouvement, c’est une épreuve. Quoi de plus horrible que cette sensation. Les courbatures au paroxysme, le sentiment d’avoir mal partout et l’impression d’avoir pris 50 ans en 12 heures. Pas de doute, ce sont les symptômes d’un finisher.

| La médaille dans le tiroir du bureau

Elle est bien là, précieusement rangée. Ce n’est pas tout à fait assumé alors elle est juste dans le tiroir et non pas sur le bureau. C’est pas de la frime mais une immense fierté pour se rappeler que oui c’est fait et elle est bien méritée. Par contre, pas touche.

| Éternuer

Pourquoi personne ne t’a prévenu qu’un simple éternuement pouvait déclencher une guerre civile dans ton corps ? Tu pensais lâcher un petit « atchoum » discret… et c’est tout ton être qui implose. Abdos, lombaires, trapèzes, et probablement deux muscles que même les kinés hésitent à nommer s’embrasent d’un coup. Une micro-déflagration suivie d’un râle guttural, quelque part entre le cri du grizzli blessé et le soupir d’un vieux samouraï. Les collègues lèvent les yeux de leur ordi. Toi, tu fixes le sol, en PLS émotionnelle. Oui, ton corps est en deuil. Merci de ne pas éternuer trop fort autour de lui.


Alors, toujours envie de courir un marathon ?

Rassure-toi, malgré les courbatures, les escaliers devenus ennemis publics, les sandwichs déprimants et les éternuements façon tsunami intérieur, tu fais désormais partie du club très fermé des héros du bitume. Oui, le lundi est rude. Oui, tu marches comme un Playmobil. Mais tu as fait quelque chose d’extraordinaire. Alors relève la tête (doucement), sois fier (sans grimacer) et surtout : repose-toi (vraiment). Parce que dans une semaine, tu vas déjà googler « prochain marathon pas trop loin ». On te connaît.

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