Attila se lance dans l’HexaTrek contre la mucoviscidose

MarathonInterviewDéfi
30/05/2025 12:09

Cette année, l’association « Vaincre la mucoviscidose » aura 60 ans. Thierry Danzin, alias Attila, fête également ses 60 ans et désirait continuer à apporter sa pierre au combat de cette association qu’il soutient depuis plusieurs années. Dimanche 1er juin, l’ancien parachutiste se jettera, non pas dans le vide, mais dans l’HexaTrek en 50 jours ! Un sacré défi. Focus.


« Attila » n’en est pas à son premier coup d’essai. En 2021 déjà, il traversait en solitaire du nord au sud l’Islande, rencontrant régulièrement des conditions extrêmement hostile. Rien ne semble ne faire trembler l’ancien militaire qui travaille aujourd’hui dans un lycée dans le sud de la France. En 2022, c’est un aller et retour des Pyrénées, toujours en solitaire, qu’il réussissait haut la main. Cette année, pour les 60 ans de l’association Vaincre la mucoviscidose, créée en 1965, Thierry a voulu faire fort pour attirer la lumière sur cette cause et lutter à sa manière contre cette maladie génétique (la collecte de Thierry pour l’association).

Le parcours complet de l’HexaTrek

| Thierry, depuis quand vous êtes vous lancé dans ces défis ?

Je suis ancien militaire, à la retraite depuis 2007, mais je suis resté sportif. Je cours le matin avant d’aller bosser. Je ne suis pas forcément un coureur à dossard par ailleurs, vu les budgets que cela représente. En 2020, en discutant avec des copains, ils m’ont « chauffé » sur la MiL’KiL, une course d’endurance de 1000 km qui traverse la France. Moi je cours un petit peu, j’ai dit « allez chiche » et très vite j’ai pensé à associer une cause à ce défi, histoire de rajouter du sens. Je connaissais une famille dont la fille est atteinte de mucoviscidose. Je suis allé les voir pour leur proposer de les associer à mon défi. Ils ont accepté, depuis ce sont même devenus des amis. C’est parti de là, par une traversée de la France en courant. Il me fallait un challenge donc je l’ai fait seul, sans assistance, la plupart du temps en autonomie complète. Pour la MiL’KiL, j’avais une petite charriote avec tout mon matériel. En Islande et dans les Pyrénées (NDLR, qu’il a réalisé en 2022) également. Je me suis lancé dans l’idée de cet HexaTrek en 2024 et j’ai commencé à me préparer. Mine de rien, il faut un minimum de préparation pour réaliser ce défi. Je ne suis pas un professionnel mais j’essaye de m’entraîner comme un pro.

| En quoi a consisté cette préparation spécifique ?

De janvier à début avril, j’ai mis en place un planning assez précis. Je courrais tous les jours, entre 50 et 60 kilomètres, pour pouvoir amener les jambes à l’exigence demandée par l’HexaTrek. J’ai travaillé aussi sur la récupération et le sommeil, car je ne dors pas beaucoup… Je ne connaissais pas trop l’aspect alimentation et hydratation, j’ai mis ça en place aussi. J’ai la chance de travailler dans une école où on forme les BTS diététique et nutrition (sourire). J’ai profité ! Ils sont en mesure de conseiller des personnes âgés mais également les sportifs. J’ai écouté leurs conseils. Je suis même devenu cobaye ! Cela m’a beaucoup apporté. Je suis un peu mieux préparé que pour mes autres défis. Depuis la deuxième semaine de mai j’ai réduit la charge de travail pour ne pas trop me fatiguer avant le départ.

« J’ai me suis lancé dans l’idée de cet HexaTrek en 2024 et j’ai commencé à me préparer. Mine de rien, il faut un minimum de préparation pour réaliser ce défi. Je ne suis pas un professionnel mais j’essaye de m’entraîner comme un pro.« 

Thierry « Attila »

| Comment est arrivée l’idée de l’HexaTrek ?

L’année dernière après l’aller et retour dans les Pyrénées (1700 km et 80 000 mètres de dénivelé), je cherchais un défi. Pour les 60 ans de l’association et mes 60 ans, je voulais faire quelque chose de beau. Nous avons un pays que l’on ne connait pas forcément bien alors je n’ai pas cherché à l’étranger. Un groupe a imaginé l’HexaTrek, qui réunit 47 GR et traverse 14 parcs nationaux… En me penchant dessus, je me suis dit « pourquoi pas« … Il part de Wissembourg dans le Bas-Rhin et termine à Hendaye dans les Pays Basque, en passant par tous les plus grands massifs français.

| Comment vous sentez-vous à quelques jours du départ ?

J’ai ma petite bulle de confort car je me connais, je sais jusqu’où je peux aller. Je pars seul, sans assistance, avec mon sac à dos de 6 kilos (hors eau), et l’attirail minimum. Je dormirais la majorité du temps à la belle étoile, pour ne pas gréver le budget du voyage. Je veux qu’un maximum aille à l’association. Mes journées vont être longues. Je suis très impatient de partir, avec tout de même une petite appréhension… Par expérience je sais qu’il y a toujours des imprévus. Cette appréhension va me permettre de faire attention, de ne pas faire de « bêtises ». Je ne pars pas la fleur au vent disons. Les surprises peuvent toujours arriver, qu’elles viennent du temps ou du physique. Dans les Pyrénées en 2022 je me suis retrouvé avec une ampoule qui faisait tout le dessous du pied. J’ai eu la chance d’aller à la rencontre d’un pharmacien espagnol qui m’a concocté une pommade cicatrisante en une heure. Cela a fonctionné et j’ai pu reprendre mon tour et le finir en 11 jours. C’est aussi ça la beauté de ce genre de défi : les belles rencontres.

| D’où vient ce surnom, Attila ?

(sourire) Je sais qu’Attila évoque des choses dures. Il y a l’adage « Là où Attila passe, l’herbe ne repousse pas« . Cette image du conquérant est intéressante pour moi. On peut y voir la métaphore suivante : je prends la mucoviscidose comme un adversaire redoutable. Cela évoque une urgence à agir, à sensibiliser autour de moi sur cette maladie invisible qui je le rappelle est toujours mortelle, même si la médecine a fait des progrès. Les malades vivent désormais plus longtemps. Je connais des familles qui ont même des enfants désormais, font des projets, alors que ce n’était pas envisageable avant…


| Pour aller plus loin

Soutenir la campagne de Thierry Attila sur le site de l’association « Vaincre la mucoviscidose »

Suivre l’aventure de l’Hexatrek sur Instagram à partir du 1er juin.

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