Quentin Chiarisoli, le feu incandescent de la passion athlétisme

MarathonInterview
26/05/2025 22:05

Pompier professionnel, Quentin Chiarisoli est aussi un athlète d’exception. Du 1500 m au 10 km, le polyvalent coureur de 28 ans s’est fait une place parmi les meilleurs demi fondeurs français, depuis un an et demi. En atteste ses dernières participations aux Championnats de France Elite outdoor et indoor, mais aussi ses impressionnantes performances sur la piste, la route ou encore le cross. L’ascension fulgurante du natif de Brioude suscite l’admiration et enflamme les connaisseurs d’athlétisme. Pourtant l’altiligérien ne doit rien au hasard, mais plutôt à un mode de vie millimétré, une détermination à toute épreuve et un entourage qui le soutient dans ses projets.


Une légère brise faisait onduler les grands feuillus qui bordent la piste noire de la Gauthière, au nord de Clermont-Ferrand, quand Quentin Chiarisoli traverse la pelouse du stade, ses Nike Zoom Fly à la main. Rouges, avec des motifs de flammes. Évidemment. En fond, les imposantes pistes d’essai en béton armé du site industriel Michelin Cataroux-Les Pistes. Le décor est complété par le majestueux Puy-de-Dôme et ses quelques 1465 mètres qui veillent sur la capitale des Volcans. En ce mercredi matin de mai, le complexe sportif de l’ASM Omnisports est presque désert. Quelques coureurs enchaînent inlassablement les tours de piste sous le soleil timide, en guise de pause déjeuner à l’odeur du tartan encore humide de la pluie nocturne. Le ronronnement des moteurs des voitures est étouffé par le son des baskets sur le revêtement souple. La piste d’athlétisme teinte charbon, composée à partir de pneus tranche avec les couleurs éclatantes de l’immense fresque qui représente des sportifs en action. « Je vais faire 12×300 m, relâché, récup 50 secondes, pour me mettre en jambe avant les Interclubs de ce week-end », détaille l’athlète du Clermont Auvergne Athlétisme à la passion inextinguible.

La journée de Quentin est déjà planifiée. Comme la plupart de son quotidien, d’ailleurs. Parce que le protégé de Badredine Zioini et de Cyrille Merle est appliqué, assidu et modeste. « Je suis sorti de ma garde de 24 heures ce matin, à sept heures », précise celui qui est pompier professionnel pour le SDIS du Puy-de-Dôme, dans la caserne de Gerzat. « Je fais ma séance, je vais chercher ma fille chez la nounou et ensuite je passe l’après-midi avec elle avant de retourner courir », lâche ce dernier dans un sourire.

Une double vie exigeante, entre deux ardentes passions et un quotidien de jeune papa. « J’ai commencé par les jeunes sapeurs pompiers à Brioude, en Haute-Loire. Normalement, on n’entre pas chez les soldats du feu aussi jeune, mais j’étais tellement attiré que j’ai fait le forcing pour être volontaire plus tôt », se souvient le Brivadois. A 17 ans, le jeune Quentin poursuit avec les sapeurs pompiers volontaire dans sa ville natale, en parallèle d’un DUT en génie civil à Grenoble. « Les études ne me plaisaient pas tant que ça, j’étais surtout poussé par mon entourage. Ce que je voulais, c’était être pompier professionnel », confie l’intéressé. « Les résultats universitaires ne suivaient pas trop », avoue l’ancien étudiant. « Je n’ai pas eu ma première année, j’avais seulement quelques matières à rattraper pour passer au niveau supérieur mais finalement ça a été pire ensuite. »

Quentin Chiarisoli s’entraîne alors en parallèle de ses études pour préparer les concours d’entrée dans l’armée. Avec une idée en tête, celle de rejoindre les rangs du bataillon des marins-pompiers de Marseille. L’élite des soldats du feu. Une ambition qui demande un très haut niveau d’exigence et une implication totale pour réussir la longue série de tests. « J’ai intégré la Marine Nationale à Marseille, c’est là où j’ai commencé ma carrière et que ça ne m’a jamais lâché depuis », sourit l’athlète de la Victory Track Club.

S’ensuit une formation militaire de six semaines, où l’élève apprend les bases de l’armée et de la marine. Puis une seconde, longue de douze semaines, où le consciencieux est formé spécifiquement sur le métier de pompier. « On gardait aussi les bases militaires, c’était très strict. Nous étions tout le temps en formation, que ce soit le jour, la nuit, les week-end, avec la marche au pas, les chants militaires, le maniement des armes. » Le coureur restera un peu moins de trois ans dans la cité phocéenne, puisqu’il valide son concours de pompier professionnel. De quoi lui permettre de revenir en Auvergne, d’abord au Puy-en-Velay, puis à Clermont-Ferrand.

| Une rencontre décisive pour son avenir de coureur

Le sport a toujours fait partie de la vie de Quentin Chiarisoli. D’abord avec le football, de ses 5 à 18 ans, avec un peu de running à côté. Puis avec l’athlétisme, dans un premier temps pour suivre ses parents qui participaient à des courses nature dans la région, mais aussi pour tuer l’ennui à l’internat, lors de sa dernière année au lycée. L’altiligérien a eu le déclic à son arrivée dans la capitale des Alpes pour son DUT. « C’est à Grenoble que j’ai rencontré un super entraîneur, Taoufik Boukrouma, qui m’a vraiment fait aimer l’athlétisme, la piste surtout, parce qu’avant je ne faisais que de la course à pied basique. »

Un an et demi plus tard, le futur pompier s’installe à Marseille pour réaliser son rêve professionnel. Intégrer l’athlétisme dans son quotidien se révèle compromis. « J’ai dû arrêter de courir pendant dix mois, parce que c’était impossible de mener les deux de front avec la formation militaire », explique celui qui habite maintenant près de Clermont-Ferrand. « Les débuts en caserne à Marseille étaient très durs physiquement et mentalement, avec un rythme de garde très intense, mais j’ai adoré. Je n’ai aucun regrets. »

Dix mois de coupure de course plus tard et la formation terminée, Quentin Chiarisoli constate avoir pris dix kilos, « dix kilos de muscle. » De quoi rendre la reprise et un rythme d’entraînement sérieux « très difficile, même plus d’un an après. » Le coureur enchaîne les séances seul, entraîné par son coach grenoblois, à distance. Emploi du temps atypique oblige, l’athlète court quatre à cinq fois par semaine « seulement », avec « très peu de courses dans l’année, deux 10 km et quelques cross militaires. »

Le multiple habitué des podiums nationaux sapeurs pompier est muté en Auvergne en 2019, après l’obtention de son concours de soldat du feu professionnel de la fonction publique territoriale. C’est à partir de cette année qu’il rejoint le groupe de Badredine Zioini et Cyrille Merle et qu’il parvient à tenir un véritable rythme d’entraînement. Toujours avec une vie professionnelle bien remplie. « Je venais de terminer mon déménagement à Clermont, c’est Cyrille qui m’a proposé de rejoindre le groupe après un meeting au stade de la Gauthière. On se connaissait déjà depuis très longtemps, ça s’est fait naturellement, j’étais tout de suite partant », retrace le demi-fondeur. « Je n’ai plus jamais lâché le groupe après mon arrivée. Cyrille était un très bon coureur, Badre un ancien international, on a aussi de très bons athlètes dans la team. Je suis super heureux de faire partie de ce collectif. »

« Les débuts en caserne à Marseille étaient très durs physiquement et mentalement, avec un rythme de garde très intense, mais j’ai adoré. Je n’ai aucun regrets. »

Quentin Chiarisoli

Une grande fierté pour ses entraîneurs, comme l’exprime Badredine Zioini. « Dans notre groupe il y a des personnes qui se démarquent par leurs performances mais surtout par leurs valeurs : humilité, respect et détermination. Quentin en fait partie, il a parcouru un sacré chemin depuis qu’on l’a rencontré au Meeting de l’ASM. Ce jour-là, j’étais surpris de son élégance de course et avec Cyrille, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire avec lui. Il a tout de suite accepté d’intégrer notre collectif, ça nous a fait très plaisir. Malgré ses victoires et ses progrès, il est toujours resté fidèle à lui-même, il n’a jamais oublié d’où il venait et il aime vraiment aider les autres. Quentin est toujours là pour le groupe, qu’il inspire beaucoup. Il a passé un très gros cap, il intègre l’élite des coureurs français. Quentin, c’est un exemple pour nous tous. »

| Un rythme d’entraînement adapté en fonction du travail

Allier sport et emploi constitue un véritable défi. Le coureur se souvient de ses débuts, où performer à haut niveau était impossible avec le rythme de travail marseillais. Puis à Clermont-Ferrand. « Je voulais toujours faire les séances comme c’était prévu, peu importe ma nuit de travail, les gardes, leur intensité. C’était inconcevable d’alléger ou de décaler. Je me suis beaucoup blessé à cette période. Le summum a été une grosse fracture de fatigue. » Depuis cette blessure, le bosseur adapte son programme avec ses deux entraîneurs en fonction de sa charge professionnelle. « J’arrive beaucoup mieux à gérer les deux maintenant et mes coachs me connaissent encore mieux. On adapte sans cesse, je peux transformer une spé 3000 m en VMA classique si je n’ai pas beaucoup dormi par exemple », affirme celui qui a fait ses premières foulées sous le maillot du Club Athletic Brioude.

L’athlète regrette de ne pas pouvoir suivre une routine d’entraînement définie et un programme de plusieurs semaines sans pépins, comme ses jours de garde ne sont jamais les mêmes. « Je pense que ça pénalise quand même la performance », avoue ce dernier, qui peut être amené à ne dormir quelques heures selon le nombre d’interventions. « Parfois, je me sens super bien pour ma séance même quand j’ai dormi seulement deux ou trois heures. Mais derrière, je récupère mal et je loupe l’entraînement suivant à cause de la fatigue accumulée. Je ne peux pas non plus me dire que j’ai une VMA prévue tous les mardi, une séance de côtes tous les lundi, c’est très variable. » Jamais de quoi empêcher le Clermontois d’adoption d’enchaîner les kilomètres tous les jours, voir deux fois par jour, à raison de 110-130 kilomètres hebdomadaires, et « moins pendant les périodes de courses. » Le tout avec un jour de repos par semaine ou tous les dix jours « en fonction de la fatigue. »

Malgré cette vie atypique, le coureur s’est hissé parmi les meilleurs demi fondeurs français depuis plusieurs saisons. « Une fierté », qui pousse Quentin à « regarder devant », et à « essayer d’accrocher ceux qui sont meilleurs que lui sur les courses. » La preuve. En début d’année 2025, lors de la très relevée Prom’Classic de Nice, l’athlète se classe 9ème avec un chrono stratosphérique de 28’58, une performance de niveau National 1. « Je pense être le seul dans le top10 de cette course à avoir un métier à temps plein à côté », suppose modestement le 10ème du cross court des Championnats de France de cross 2025 à Challans.

Rebelote cet hiver, où il atteint la finale tant convoitée des Championnats de France Elite sur 3000 m à Miramas, grâce à un incroyable record personnel en 7’57’07 (N1.) Seulement 12 coureurs de l’Hexagone étaient sélectionnés pour prendre part à cette finale. Le compétiteur garde la tête froide. « Les performances s’affolent chaque week-end. On peut être 10ème au bilan français une semaine, 30ème la suivante. Tout le monde progresse très vite en ce moment, il ne faut pas lâcher ni se mettre des barrières. » L’athlète progresse, et attire avec lui ses premiers partenariats et soutiens divers. « Cette année, je suis accompagné par le super magasin Distance qui me fournit une dotation Nike. Mon club et ma section ASM m’aident pour mes déplacements. »

Si l’opportunité de devenir athlète à plein temps ferait réfléchir Quentin Chiarisoli, il ne quitterait cependant pas définitivement son job. « Si un jour j’ai cette chance, je tenterai peut-être l’aventure pendant deux ou trois ans pour voir jusqu’où je peux aller dans le haut niveau avec toutes les conditions réunies, mais jamais de la vie j’abandonnerai mon métier. Quoi qu’il en soit, ça ne serait que temporaire, je reprendrai mon activité ensuite. » Travailler dans la fonction publique permet de prendre une disponibilité de quelques années, mais aussi un mi-temps ou un temps partiel. « J’ai préféré construire ma vie pro et perso avant ma vie d’athlète, mais aujourd’hui je suis bien installé donc j’aimerais pousser au maximum mes capacités sans me fixer de limites », tempère le coureur qui peut compter sur le soutien de ses collègues.

Organiser et prévoir son planning de courses de la saison relève parfois du casse-tête. « On ne sait jamais en avance si on est accepté dans un meeting ou pas, ce qui me contraint de poser souvent mes congés au dernier moment », détaille l’élève de Badredine Zioini et Cyrille Merle. « Je fais beaucoup de changements avec mes collègues, ça demande une certaine logistique, mais ils sont arrangeants et compréhensifs. Ils ne critiquent pas le fait que je parte en footing autour de la caserne pendant la séance de sport, quand nous ne sommes pas en intervention pendant les gardes. Au contraire, ils sont très curieux de mes entraînements et je me sens poussé à continuer. »

A cause d’un emploi du temps très chargé, trois choses « impossibles à intégrer actuellement » lui manquent selon lui pour atteindre son plein potentiel : la préparation physique, qu’il tente tant bien que mal d’intégrer « à la caserne, seul, avec du matériel approximatif », la préparation mentale et un soin hebdomadaire avec un kiné.

| Un heureux évènement source de motivation supplémentaire

La vie de Quentin Chiarisoli a changé en mars 2024, avec l’arrivée de sa fille, Jade. Trois jours seulement avant son titre de champion de France de cross court par équipe avec le Clermont Auvergne Athlétisme. « J’ai couru le cross le lendemain de ma sortie de la maternité », sourit le crossman. Un nouveau challenge, « une vie à mille à l’heure », mais le demi-fondeur n’y trouve aucune contrainte, « adapte son planning » et peut compter sur sa compagne Océane, « à fond » derrière lui. Depuis cet heureux évènement, le Brivadois s’entraîne davantage seul, pour pouvoir garder sa fille le soir en attendant le retour du travail de sa moitié. « C’est un peu dur de ne plus pouvoir m’entraîner autant qu’avant avec le groupe, même si je reviens dès que je peux. Mes entraîneurs m’accompagnent le plus possible, c’est un bon soutien. »

« Avoir un enfant, ça me donne un petit supplément d’âme au quotidien et pendant mes courses. Je pense souvent à ma fille quand je cours, ça me donne de la force »

Quentin Chiarisoli

Ce grand changement de vie est un atout qui apporte au coureur un « petit supplément d’âme au quotidien », et pendant les compétitions. Preuve en est, à Metz, à l’occasion du prestigieux meeting indoor. Le demi-fondeur avait « beaucoup travaillé » la semaine avant la course, ce qui ne lui avais pas permis de passer du temps avec Jade. « C’était difficile de gérer émotionnellement le fait de repartir le week-end pour Metz. J’y ai pensé pendant la course, je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher, que je n’étais pas parti sans voir ma fille pour rien. » 7’57″07 plus tard, le passionné coupera la ligne de son 3000 m en cassant une nouvelle fois une barrière impressionnante.

Sa saison estivale 2024, sa plus belle sur piste à ce jour parle à sa place. « Depuis que j’ai ma fille, j’ai loupé beaucoup de séances mais quasiment aucune course et ça a été ma meilleure année d’athlétisme de ma vie sur toutes les distances. » Un soulagement pour celui qui a vécu plusieurs années creuses, « sans vraiment de plaisir. » Sa spécialisation sur 1500 m (3’43″03) a été un déclic, après des 5000 m « décevants » en 2023 et une préparation marathon abandonnée. Ce choix s’est avéré payant, avec une participation aux Championnats de France Elite sur 1500 m, lors d’une année olympique. « C’était incroyable, j’ai adoré, je me suis découvert sur cette distance alors que je pense que je n’ai pas les meilleures qualités de base pour le 1500 m. » Depuis un an et demi, plus rien n’arrête l’athlète d’élite qui ne cesse de progresser chaque saison et d’éblouir le petit monde de l’athlétisme.

| Passion athlétisme

Quentin Chiarisoli est animé par « l’athlétisme pur », la piste, la route, le cross, sans forcément de préférence pour l’un des trois. Sa séance préférée ? « Une bonne spé piste avec du monde, derrière le coach à vélo ou un seuil long sur les bords d’Allier en partant de la maison. » L’athlète n’est pas difficile, puisqu’il trouve son bonheur du 1500 m au 10 km sans exception.

L’athlète s’est même déjà essayé au trail, en remportant largement les 20km du Sancy l’an dernier. La variété est ce qui lui permet d’être complet dans toutes les disciplines. « Les meilleurs coureurs français sont excellents sur les trois, comme Habz qui est capable de courir 1’43 sur 800 m et 27’40 tout seul sur 10 km. » Le marathon attendra encore un peu. Le semi-marathon, par contre, moins. Son expérience sur la mythique Marseille-Cassis, qui s’est soldée par une 8ème place en 1h06’32 juste derrière un certain Nicolas Navarro, l’a conquis. «  Tant que j’irai vite sur des distances courtes, j’aimerais rester là dessus. Je vois qu’il y a des gars à plus de 35 ans qui progressent encore, donc je me laisse le temps pour faire de la borne et du marathon. »

L’altiligérien compte bien continuer à s’aligner chaque année sur sa course de cœur, la Corrida de Brioude, dans sa ville natale. Peu importe si un « gros 10 km » se déroule à la même date, le coureur privilégie cette compétition de village, avec toujours l’envie d’y retourner. « J’ai commencé la course à pied lors de cet évènement, d’abord avec les copains du foot, et depuis j’ai toujours participé sauf si j’étais blessé ou pris à cause du travail. » D’autres compétitions sont incontournables à ses yeux, comme le cross de Volvic. Changer son programme habituel lui plaît de plus en plus, comme découvrir Marseille-Cassis cette année. « J’aimerais participer chaque année à une classique différente pour casser la routine de toujours courir derrière un chrono. »

Le pompier n’a pas de rêves précis, si ce n’est « d’aller le plus loin possible sans avoir de regrets et de limites », tout en gardant le plaisir central avec un équilibre sportif, familial et professionnel. Une chose est sûre, Quentin Chiarisoli n’a pas fini d’affoler le chrono et d’éclabousser de son talent le demi-fond français.

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