Du bitume à l’écran : le running en vedette au cinéma
04/02/2025 11:58Depuis l’avènement de la course à pied dans l’imaginaire populaire, le running a logiquement fait lui aussi son apparition sur le grand écran. Marathons.com revient ici sur les plus grands films réalisés autour du running. En toute subjectivité.
Le XXème siècle a vu l’avènement du cinéma, apparu dans le monde occidentale à la fin du XIXème que ce soit aux États-Unis ou en Europe (Edison et les frères Lumières pour ne citer qu’eux…). On en a parlé sur notre site, la course à pied est devenue quant à elle un phénomène de société durant les années 60/70. Il était tout naturel que les deux phénomènes se rencontrent à un moment… De nombreux films mettant en scène un coureur ou une coureuse sont ainsi nés, pour le plus grand plaisir des passionnés de cinéma et de running. Petit tour d’horizon cinématographique avec dix films d’époques diverses, du début des années 60 à nos jours. Que de la qualité !
La solitude du coureur de fond (1962), le précurseur
Il faut bien en choisir un. Ainsi, “La solitude du coureur de fond”, film britannique sorti en 1962, symbolise tout à fait son époque et ce que pouvait représenter le running à cette période : une course vers soi-même, une recherche de liberté, un rapport à son environnement…. Basé sur une nouvelle de l’écrivain Alan Sillitoe, ce film met en scène un jeune délinquant, Colin Smith, qui trouve dans la course à pied une forme de rébellion et de réflexion personnelle… Cela correspond tout à fait aux différents mouvements que l’on peut voir opérer dans la jeunesse occidentale dans ces années-là. Le film de Tony Richardson anticipe presque son époque, vu l’année de sortie. 17 ans plus tard, “Comme un homme libre” (1979), reprend ce thème de la lutte personnelle et de la résistance, avec un scénario différent. Inspiré de faits réels, le film retrace la vie de Billy Hayes, un américain emprisonné en Turquie pour trafic de drogue. La course à pied devient pour lui un symbole de liberté et de résistance, un moyen de maintenir son esprit et son corps en forme dans des conditions oppressives.
Forrest Gump (1994) et Marathon Man (1976), les géants
“Comme un homme libre” du réalisateur à succès Michael Mann (Heat, Révélations…) a connu un tel succès sur le petit écran qu’il est passé au grand. Mais trois ans auparavant, un autre film va rencontrer un énorme succès critique puis populaire : “Marathon Man” bien sur ! Dustin Hoffman y joue le rôle de Thomas Levy, un étudiant en histoire et coureur amateur qui se retrouve plongé dans un complot international. Chassé par des nazis, sa course contre la montre continue… Ce long métrage réalisé par John Schlesinger a reçu de nombreuses nominations au Golden Globes et un grand succès populaire. Dustin Hoffman, révélé quelques années plus tôt, y a forcément été pour quelque chose. “Marathon Man” plus grand succès d’un film mettant en scène la course à pied ? Che nenni ! Près de 20 ans plus tard, Forrest Gump a tout explosé, devenant un vrai phénomène mondial. Tom Hanks y incarne Forrest Gump, un homme ordinaire dont la vie extraordinaire traverse plusieurs décennies d’histoire américaine. Sa course à pied, déclenchée par un besoin de fuir ses problèmes, est un des plus grands moments du film. Tom Hanks joue sans doute dans ce film son plus grand rôle. Un film magnifique et intemporel.
Au cinéma aussi, le running suit les évolutions sociétales

Combat pour soi-même, la course à pied n’est pas tout le temps réduite à un défi individuel, loin de là. De nombreux jolis films ont mis en lumière des combats sociétaux et sont parfois toujours d’actualité… On peut citer ainsi “Les chariots de feu” (1981), “De toutes nos forces” (2014), “Sur la ligne” (2014) ou encore “Sarah préfère la course” (2013). Ces films abordent l’antisémitisme, le handicap, les injustices sociales, les luttes féministes… Autant de combats qui trouvent une force particulière dans le prisme de la course à pied. Le premier cité est un grand classique du cinéma britannique. Le film retrace l’histoire vraie de deux athlètes britanniques, Harold Abrahams (photo ci-dessus, vainqueur du 100 mètres lors des JO de 1924) et Eric Liddell, aux Jeux olympiques de 1924. “Toutes nos forces” réussit à aborder le thème du handicap sans tomber dans les clichés ou le pathos. Julien, ado handicapé, se lance dans un défi Ironman avec son père… On aime beaucoup aussi le film québécois “Sarah préfère la course” (2013) de la réalisatrice Chloé Robichaud.
Tous ces films donnent envie de courir. De courir pour les bonnes raisons toutefois, pas comme Johann Rettenberger dans “Le braqueur, la dernière course” (2010), marathonien forcené et braqueur de banque pathologique… Une histoire vraie !