Le Décines Meyzieu Athlétisme s’empare du record de France au MAIF Ekiden de Paris
Deuxième derrière les athlètes KIPRUN de la 42 House, le club de Décines Meyzieu Athlétisme a amélioré le record de France en 2h02’43, lors du MAIF Ekiden de Paris ce dimanche 2 novembre. Le Racing Multi Athlon s’est, lui, imposé chez les femmes en 2h22’30. Jamais un club hexagonal n’était allé aussi vite. Compte-rendu sur place.
Impossible de prendre des notes sur notre téléphone ou sur notre cahier en ce premier dimanche de novembre. Des torrents de pluie s’abattent aux pieds de la Tour Eiffel, juge de paix de l’édition 2025 du MAIF Ekiden de Paris. Et pourtant, il y avait beaucoup à dire et à écrire sur ces quelques minutes de folie. D’abord avec un record du monde qui a tremblé avec les athlètes kényans de la 42 House (1h58’05 contre 1h57’06) avant que les fondeurs du Décines Meyzieu Athlétisme, club phare de la banlieue lyonnaise, ne viennent établir un nouvelle marque de référence hexagonale en 2h02’43, synonyme de record de France absolu (ancien : 2h04’40 par la team adidas en 2022) et de meilleure performance de tous les temps d’un club (ancien : 2h05’10 par le Pays de Fontainebleau en 2022).
« L’idée était de lancer la saison et chez nous, on aime les courses par équipes », explique Bastien Perraux, le coach d’un collectif dont la plupart des athlètes tenteront d’aller chercher leur qualification pour les Europe de cross-country lors des courses de sélection de ce mois de novembre. Une performance historique ponctué d’un petit goût d’inachevé puisque Baptiste Jard a franchi la ligne d’arrivée à seulement six secondes du meilleur temps continental de tous les temps, propriété de la Belgique depuis 2022.
| L’ASEC La Pommeraye brigue un nouveau record régional
Le suspense n’aura duré que quelques minutes chez les femmes. Le Racing Multi Athlon s’est octroyé le chrono le plus rapide de l’histoire pour un club hexagonal, en bouclant les 42,195 km en 2h22’30. Léonie Périault s’est offert le luxe de lever le bras, quelques jours seulement après sont titre de vice-championne du monde de triathlon courte distance. « C’était l’objectif que le club s’était fixé », savoure l’intéressée. Sauf grosse surprise, elle devrait être présente en mars aux championnats de France de cross pour glaner une nouvelle breloque dorée.
Eux aussi ne sont pas venus à Paris pour de la figuration. Le prix de l’ambiance leur serait certainement revenu. Des chants, des sourires, de l’entraide, des embrassades, des drapeaux aux couleurs du club. Même Benoit Colineau, quatrième des championnats départementaux de cross en janvier dernier et coude cassé, la faute à une chute à vélo, a décidé de faire le déplacement vers la capitale pour soutenir ses partenaires d’entraînement.

Côté chronos, les licenciés de l’ASEC La Pommeraye ont frappé un grand coup dimanche lors du marathon en relais en s’emparant du record de la Ligue des Pays de la Loire (2h12’29). Dernier relayeur à s’élancer, le tout jeune Pierre Bélanger de 19 ans, quatrième des championnats de France Avenir sur 3000 m steeple à Saint-Étienne (9’14″26), s’est offert le luxe de lever les bras aux pieds de la Tour Eiffel sous une pluie torrentielle.
« C’était l’objectif de novembre. On savait que ça allait être dur , souffle celui qui sera au départ du Cross du Courrier de l’Ouest mardi prochain. Même si le parcours n’est pas facile, le cadre est magnifique. » « On sait que l’on court pour tout le monde, abonde Vincent Janet, flashé en 15’23 sur 5 km. Le format est génial, le fait de le faire à plusieurs rajoute un plus », reconnaît celui qui participera au marathon de la Rochelle en fin de mois avec en ligne de mire un chrono sous les 2h28. Nul doute de leur poser la question, le tube planétaire de Gala « Freed from Desire » a résonné dans le minibus sur le trajet du retour, médaille autour du cou.

| Ils créent leur club cette année et remportent le Half Ekiden
La petite fusée floquée sur leur maillot a failli s’envoler. Ils ont créé leur club cette année, la Team Rocket, et se retrouvent aux avants postes du Half Ekiden. Flashés en 1h07’04, Maxence Daniel, Cyril Lhotellier et Thomas Beulaygue ont pris le meilleur sur la Team Brugralaf (1h07’58). « C’était un délire de potes. On s’entraîne sur différents stades sur Paris. En général, c’est dans le 17e, raconte Cyril Lhotellier, 31 ans. Pour l’instant, nous n’avons pas d’infrastructures. Nous sommes 5 licenciés actuellement ». Soyez à l’affut : on risque de les revoir sur certains championnats de France.
Avec 1630 équipes engagées, cette douzième édition du relais parisien de 42,195 km a été marquée par une participation jamais vue. Une pluie de records s’est abattue dans la capitale parisienne, du Racing Multi Athlon au Décines Meyzieu Athlétisme en passant par l’ASEC Pommeraye. La Team Rocket pourrait bien s’engouffrer dans le gratin de l’athlétisme tricolore dans les années à venir.
✔ Tous les résultats du MAIF Ekiden de Paris 2025

Renaud Chevalier
Journaliste