© ASO

Les bénévoles de l’adidas 10K Paris dans les starting-blocks

10 km
09/06/2025 12:58

Ils étaient des centaines de bénévoles mobilisés pour la 7ᵉ édition de l’adidas 10K Paris. Répartis sur de nombreux postes, ils constituent une force discrète mais essentielle au bon déroulement de l’événement. En partie retraités, en partie encore en activité, ces volontaires affichent une énergie et un enthousiasme communicatifs.


Pour certains, c’est une manière de rendre ce qu’ils ont reçu dans leur jeunesse, quand ils étaient eux-mêmes coureurs ou engagés dans le monde du sport. Pour d’autres, c’est une véritable philosophie, guidés par la volonté de s’investir au sein d’une dynamique collective et solidaire.

| Les différentes missions des bénévoles au coeur de l’organisation

Les bénévoles de la commission anti-dopage ont pour mission d’escorter les athlètes sélectionnés au contrôle. Réunis dès 7h30, ils étaient fin prêts… mais aucun préleveur ne s’est présenté à l’arrivée des élites. Les quatre bénévoles rencontrées ont donc pu profiter de l’ambiance, et même « prendre quelques photos, car normalement ce n’est pas autorisé  », s’amuse France. Pas besoin ce jour-là d’accompagner les athlètes « soit au contrôle urinaire, soit – plus rarement – pour une prise de sang  », précise Marie-France. Même en l’absence de prélèvements, leur présence reste indispensable : les contrôles sont toujours inopinés. Pour intégrer l’équipe anti-dopage, il faut être licencié et avoir suivi une courte formation spécifique. La fin de leur mission est prévue vers 11h, après les podiums.

Autre rôle crucial : repérer les «  sans dossards  », ces personnes qui se glissent sur la ligne d’arrivée pour courir aux côtés de leurs proches. Les bénévoles doivent alors les inviter à quitter les zones réservées aux finishers.

Derrière les sacs, la logistique est parfaitement rodée. Camille Cesto, elle, est affectée aux consignes, l’endroit où les participants déposent leurs affaires et les récupèrent en fin de course. Ils ont prévu de quoi conserver 36 000 sacs, correspondant au nombre de coureurs. Comme ses homologues, elle est arrivée à 6h et repartira vers 14h30. Aucun relais prévu, mais un panier-repas est fourni après un petit-déjeuner pris à l’aube. « Le chef d’équipe nous amène régulièrement des bonbons », sourit Camille. Une petite douceur bienvenue lors d’une journée aussi intense. « La cerise sur le gâteau, c’est que pour avoir une bonne équipe, il faut leur donner des bonbons  », plaisante Philippe Debadier, responsable de la consigne-bagage, qui gère sans stress ses 140 volontaires : « Ils sont adorables.  »

L’espace bénévole est à surveiller. Habituellement en poste aux consignes, Sylvie Volet s’occupe cette année du coin réservé aux bénévoles : toilettes, café, et tentes dédiées. Ex-sportive, elle est secrétaire dans la vie, mais bénévole par plaisir : « C’est un bon moyen de se changer les idées. » Déterminée, elle est venue avec sa sœur de Choisy-le-Roi pour l’occasion.

La distribution des dossards a débuté dès le jeudi, avec la possibilité pour les bénévoles de s’inscrire sur l’une des trois journées : jeudi, vendredi ou samedi. Trois lieux étaient mis à disposition pour récupérer son précieux sésame. À Opéra, José Ducamp a assisté à un véritable flot ininterrompu de participants pendant sa journée de volontariat. Sur d’autres événements, il est souvent chargé des PPS (dossiers incomplets), lorsque des coureurs s’inscrivent sans fournir leur certificat médical.

Tout au long de l’avenue Foch, les bénévoles sont répartis à différents postes, selon le flux. Nils Housson et Timothée Clairembault, deux lycéens, racontent leurs différentes missions : dans un premier temps, distribuer des bracelets aux coureurs se sentant mal pour les orienter vers les secours, puis guider les participants vers les stands de ravitaillement les moins fréquentés pour fluidifier la circulation. Désormais, postés près des barrières, ils doivent empêcher les finishers de sortir par les zones non prévues à cet effet, les sorties étant situées plus loin sur l’avenue.

La remise des médailles un moment fort auquel Philippe Mansouri, âgé de 56 ans, contribue. Fidèle bénévole sur les événements ASO, il est présent sur l’adidas 10K Paris depuis dix ans. Ancien marathonien, il reste attaché à l’univers de la course à pied, qui continue de l’animer. Il fait partie des trois responsables d’une équipe d’une quarantaine de bénévoles en charge de remettre les médailles aux 36 000 finishers, dès leur passage de la ligne d’arrivée. Avant le début de la course, ils préparent les portants, installent les médailles, organisent la répartition des bénévoles. Leur créneau s’étend de 6h30 à 12h30, sans pause de prévu pour se reposer.

À la collation finale, ce sont Noura Fodil (64 ans) et Christine Malicet (62 ans), « jeunes et dynamiques » comme elles se présentent, qui ont les cartes en main. Elle se sont rencontrées jeudi à La Défense lors de la distribution des dossards. Par un heureux hasard, elles se sont retrouvées affectées au même shift le jour J, dès 6h30. Christine, originaire du 93, a mis 1h30 pour rejoindre le site. Leur mission, qui se termine vers 12h30–13h, consiste à préparer les tables destinées à la collation de fin de course. Barres protéinées, fruits secs, cake et eau y sont disposés pour les finishers, que les deux bénévoles s’efforcent d’accueillir avec le plus grand soin.

© ASO

| Le moteur des bénévoles : passion, partage et plaisir

Tous s’accordent sur ce qui les pousse à s’engager comme bénévoles, que ce soit pour cette course ou pour bien d’autres événements. Thierry, 65 ans, retraité actif et maire-adjoint de Maison-Alfort, est bénévole pour la troisième fois cette année au nom des Amis de la Gendarmerie. Cette association, dont le président Pascal Lejeune entretient d’excellents liens avec ASO, l’organisateur de l’adidas 10K Paris, a mobilisé une quarantaine de membres ce matin-là. Ils sont répartis entre plusieurs missions : gestion des « sans dossard », du flux et consignes.

Christine Nussier, 56 ans, navigante Air France et référente au comité prévention dopage, explique que ce qui la motive avant tout, c’est « le partage, l’enthousiasme, l’envie de transmettre, et surtout l’amour des courses ». Volontaire lors des Jeux Olympiques de Paris sur les épreuves de gymnastique et de basketball, elle aime « voir cette joie à l’arrivée, après tant d’entraînements pour certains ». Ses collègues de la commission anti-dopage partagent son ressenti, et Marie-France souligne aussi que « cela permet de faire de belles rencontres ». Cette dimension humaine séduit même les plus jeunes bénévoles. La lycéenne Elia confie : « J’aime parler aux gens et les encourager, car courir 10 km, ce n’est pas rien ». Être bénévole, c’est dans la peau. Noura et Christine ne courent pas, mais sont tout aussi engagées. Noura, bénévole à la Croix-Rouge française dans son département, intervient sur tous les fronts. Elles partagent « l’amour du sport, la convivialité et le partage », des valeurs déjà soulignées par les bénévoles de la commission anti-dopage.

Pour beaucoup, être bénévole est aussi une manière de « rendre un peu ce qu’on a reçu », comme le résume Camille Cesto, elle-même coureuse : « Je sais que sans bénévoles, il n’y aurait pas de course. Alors de temps en temps, j’essaie de prendre du temps pour ça. » Passer de l’autre côté de l’organisation lui permet aussi de mieux comprendre ce que vivent les coureurs. Amor Souabni, un habitué de la course adidas en tant que coureur, savoure également le fait d’ « être là au service des autres ». Il n’a pas eu son dossard à temps, mais cette alternative le comble pleinement. Déjà signaleur sur d’autres événements, il apprécie cette fois d’être aux consignes, car « être en contact avec les coureurs est vraiment très sympa. C’est un vrai plaisir. »  Noura, au ravitaillement de fin de course, aime être baignée dans le sport à chaque bénévolat. Elle rejoint les propos de Camille : « Je me sens utile, car sans bénévoles, ces événements ne pourraient pas avoir lieu. » Elle tient aussi à souligner « la bienveillance des équipes encadrantes ».

José Ducamp, 64 ans, est bénévole avec ASO depuis 1996. Ancien coureur, il explique : « Cela me permet de ne pas rester chez moi, de bouger ». Christine, au ravitaillement de fin de course, complète ses propos : « Ça nous sort du train-train quotidien. » La dotation annuelle, avec blouson adidas, t-shirt et casquette, est un petit plus apprécié. Philippe, bénévole depuis 15 ou 20 ans, est aussi pompier volontaire et ingénieur en électronique. Il a gravi les échelons jusqu’à devenir responsable, car on lui a proposé et parce qu’il a ça dans le sang : « J’adore voir plein de sourires, et comme je suis sportif, c’est le meilleur des deux mondes. » Voir les élites de près, dans un cadre privilégié, les enchante pleinement.

© ASO

| Des visages et des valeurs derrière chaque dossard

La majorité des bénévoles rencontrés sont des habitués, fidèles au poste d’une édition à l’autre. Mais certains, comme sept adolescents d’un lycée versaillais, découvrent l’ambiance pour la première fois. Parmi eux, Elia Boulila confie que « c’est une expérience à vivre ». L’association CVS (Club des Volontaires du Sport), en partenariat avec ASO, a mobilisé une équipe d’une vingtaine de personnes pour cette 8e édition. De fil en aiguille devenus amis, ils sont assignés aux consignes, cela leur permet de bien rigoler entre eux et de faire vivre un moment sportif et festif.

Christine, présidente du comité anti-dopage, est une habituée qui couvre de nombreuses courses, du marathon au semi, en passant par les compétitions sur piste, en région parisienne comme en province. Edith Valantin, 50 ans, conjugue son métier dans l’éducation nationale avec ses engagements bénévoles sur les courses de son club, où elle est aussi coureuse régulière.

La plupart des bénévoles sont avant tout des passionnés, qu’il s’agisse de course ou de bénévolat. C’est le cas de Marie-Françoise Bourguignon, 73 ans, qui partage son temps entre ses entraînements auprès des tout-petits au CNSD à Fontainebleau et ses missions bénévoles. France Gibrat, elle aussi coach pour les enfants au sein de son club, le SOH (Sport Olympique de Houilles), est présente sur de nombreuses courses parisiennes, comme le Fast 5000 qui s’est tenu la veille à Maisons-Laffitte, où elle a notamment assisté aux contrôles antidopage.

L’idée de changer de poste selon les événements ne leur déplaît pas, au contraire, elles apprécient la variété des missions. Et revoir des visages déjà croisés lors d’autres courses est toujours un plaisir. Philippe Mansouri, qui côtoie régulièrement ces bénévoles lors des semi-marathons et marathons, constate qu’« un vrai groupe s’est formé au fil des années, avec un engagement remarquable. Chapeau à eux ! » Être bénévole finalement, c’est avant tout faire preuve de générosité et d’engagement.


Pour rejoindre le mouvement des bénévoles :

Partage ta Passion : pour participer aux trois grands événements parisiens : Harmonie Mutuelle Semi-Marathon de Paris, Scheider Electric Marathon de Paris, adidas 10K Paris

Qoezion : pour devenir bénévole dans le sport, dans les festivals, ou des conférences

Dernières news
Marathon de la Liberté 2025 : Caen célèbre son histoire à grandes foulées
13/06/2025 Marathon de la Liberté 2025 : Caen célèbre son histoire à grandes foulées
10 km+1
Marathon de la Liberté 2025 : Caen célèbre son histoire à grandes foulées
Semi-marathon des Sables d’Olonne
08/06/2025 Semi-Marathon des Sables d’Olonne : Youssef Benhadi et Mathilde Sénéchal font le show
10 km+1
Semi-Marathon des Sables d’Olonne : Youssef Benhadi et Mathilde Sénéchal font le show
adidas 10K Paris
08/06/2025 Une nouvelle édition de l’adidas 10K Paris en or avec 36 000 coureurs
10 km
Une nouvelle édition de l’adidas 10K Paris en or avec 36 000 coureurs
Voir plus
Inscrivez-vous
à notre newsletter
Ne manquez rien de l’actualité running en vous inscrivant à notre newsletter !