Marathon de la Corniche : Anaïs Quemener et Guillaume Ruel brillent à La Réunion
Ce dimanche 10 août 2025, l’île de La Réunion s’est réveillée au au rythme des coureurs. Au petit matin, plusieurs centaines de coureurs ont pris le départ du Marathon de la Corniche dans un décor spectaculaire le long de l’océan indien. Parmi les participants, deux visages bien connus du running français avaient fait le déplacement : Anaïs Quemener et Guillaume Ruel. Et ils n’ont pas fait le voyage pour rien, puisqu’ils ont tous les deux décroché la victoire, en 2h51’34 pour Anaïs et 2h24’38 pour Guillaume. Cette édition a offert un beau spectacle marqué par la performance, le partage et surtout, un cadre à couper le souffle.
| Une course unique, entre océan et montagnes
Pour sa troième édition, le Marathon de la Corniche a offert un beau spectacle. Avec un tracé le long de l’océan sur la Nouvelle Route du Littoral, l’épreuve plonge les runners dans un panorama exceptionnel, entre les vagues de l’océan Indien et les reliefs majestueux de La Réunion. Malgré ses longues lignes droites qui le rendent plutôt rapide, le parcours est tout de même vallonné avec quelques montées totalisant environ 150 m de dénivelé positif. Un tracé à la fois roulant et exigeant, offrant aux participants une expérience inoubliable. Organisée par l’Association Sportive Rando Camélias (ASRC), cette édition servait également de support au Championnat régional de marathon, en partenariat avec la Ligue Réunionnaise d’Athlétisme. En plus de la distance reine, le programme proposait aussi un semi-marathon et un 15 km, pour que chacun puisse goûter à cette aventure sportive.
| Anaïs Quemener et Guillaume Ruel en démonstration
Née d’une mère réunionnaise, Anaïs Quemener est venue renouer avec ses racines sur son île de coeur, où vit toujours une partie de sa famille. L’occasion idéale pour tester la forme. Avec un record personnel en 2h28’48 réalisé à Séville en 2024, la sociétaire de La Meute Running a opté pour un départ prudent, consciente de revenir progressivement au plus haut niveau depuis la naissance de son enfant. Les portions les plus exigeantes du parcours ont laissé quelques traces, mais elle a pu compter sur la solidarité et les encouragements des coureurs autour d’elle pour maintenir l’allure. Comme une tradition qui s’impose depuis l’heureux événement, elle franchit la ligne d’arrivée avec son fils dans les bras. Chrono final de 2h51’34 et première place féminine.
Chez les hommes, Guillaume Ruel a livré une course parfaitement maîtrisée, franchissant la ligne en 2h24’38. Aux côtés du Malgache Rivosoa Andrianiria jusqu’au 27ème km, il a ensuite pris les devants pour filer seul vers la victoire. Impressionné par les paysages tout au long du parcours, le licencié du Pays Saint-Lois Athlétisme a confié juste après la course qu’il s’agissait de l’un des plus beaux marathons qu’il ait courus dans sa carrière. Champion de France du 100 km en 2021 et détenteur d’un record personnel sur marathon en 2h14’48 (Rennes en 2023), il prépare actuellement un autre marathon rapide d’ici la fin de l’année avant de se tourner vers son grand objectif : les Championnats du monde de 100 km en 2026, où il rêve de battre le record du monde. À 27 ans, il n’est plus seulement une étoile montante, mais bien l’un des meilleurs spécialistes mondiaux des très longues distances.
Chez les locaux, Jean-Eddy Laurent, un coureur habitué des sentiers, a fini la course en 2h45’27 et termine premier Réunionnais. Chez les femmes, c’est Marie-Elzie Emma qui remporte la palme en 3h35’31.
Le Marathon de la Corniche
✔ Distance : 42,195 km
✔ Lieu : Saint-Denis (La Réunion)
✔ Date : 10 août
✔ Nombre de participants : 230 (marathon) + 200 (semi-marathon) + 200 (15 km)
✔ Vainqueur : Guillaume Ruel 2h24’38 (Homme), Anaïs Quemener 2h51’34 (Femme)
Courir un marathon dans un cadre aussi atypique est un privilège rare, et le retour de cette course témoigne de l’intérêt grandissant pour le running à La Réunion. Les victoires d’Anaïs Quemener et de Guillaume Ruel incarnent parfaitement l’esprit de cette épreuve : un trait d’union entre coureurs amateurs et professionnels, où le plaisir de courir et la quête de performance se rejoignent. Deux champions qui, le temps d’une course, ont partagé la route avec des centaines d’amateurs qui rêvaient de boucler ces 42,195 km face à l’océan. On a déjà hâte de suivre l’édition 2026.
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Clément LABORIEUX
Journaliste