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Toulouse Métropole Run Experience 2025 : 37 000 coureurs, du soleil et une ambiance de fête pour le marathon de la Ville rose
Ce dimanche 2 novembre, la Ville rose a vibré au rythme des foulées de milliers de coureurs. Pour sa deuxième édition, le Toulouse Métropole Run Experience a confirmé qu’il était bien plus qu’une simple course : une véritable fête populaire. Près de 37 000 participants ont déambulé dans les rues toulousaines sur plusieurs formats : 10 km, semi-marathon et marathon. Sur la distance reine, Salomé Lecoq (2h54’31) et Adrien Latestère (2h24’42) ont brillé. Marathons.com revient en détail sur cette course qui s’impose comme un rendez-vous majeur du calendrier running en France.
| Une ambiance qui sent bon le Sud
Toulouse et le marathon, c’est une véritable histoire d’amour. Après quatre ans d’absence, l’événement a signé son grand retour l’année dernière, pour le plus grand bonheur des coureurs d’Occitanie. Cette année, le décor était le même et l’ambiance toujours aussi festive. Le long de la Garonne, sur les boulevards et dans le centre historique, les encouragements étaient présents par milliers, les groupes de musique ont mis le feu, et les habitants sont sortis massivement pour soutenir les coureurs. Cette ferveur locale, dans la troisième ville de France, c’est aussi ce qui fait le charme du Toulouse Métropole Run Experience, un mélange entre performance et convivialité, compétition et plaisir.
| Le Marathon des Géants : Ardrien Latestère et Salomé Lecoq triomphent
Sur la distance reine de la course à pied, Adrien Latestère (Blagnac Sporting Club) s’est imposé au terme d’une belle bagarre, bouclant les 42,195 km en 2h24’42. Il devance Eliott Lumet (2h24’55, Satuc Toulouse Athle) et le triathlète Thomas Teofili (2h29’04).
Chez les femmes, Salomé Lecoq (Muret Athlétisme Club) a survolé la course en 2h53’41, signant une victoire nette devant Tiffanie Bou (2h59’52) et Luce Vergneaux (3h05’21, ASPTT Toulouse).
Un marathon au parfum d’été indien, entre Garonne et briques roses, où la météo idéale a permis aux coureurs de livrer de grandes performances tout en profitant pleinement du décor. Les vainqueurs du jours inscrivent leur nom au palmarès de la course après un duo de prestige : Nicolas Navarro et Floriane Hot, les champions 2024. L’an dernier, le couple avait bouclé la distance reine en 2h22’08 et 2h44’15.
| Semi-marathon : Première place pour Aurel Bonnin et Françoise Parage
Sur le Semi-marathon, la course a été aussi serrée que spectaculaire. Aurel Bonnin (Grand Toulouse Athlétisme) s’impose en 1h07’33, juste devant le triathlète Thibault Colard (1h07’45) et Florian Ciliberti (1h07’46).
Chez les femmes, Françoise Parage (Athlétisme Six Fours) remporte la victoire en 1h17’43, suivie d’Estelle Olivier (1h21’47, Entente Savoie Athle) et de la triathlète du Stade Français Anne Coulondre (1h22’09). Un podium relevé et des chronos solides sur un tracé toujours aussi roulant.
| 10K du Capitole : Saber Hara et Carla Allix à toute vitesse
Les amateurs de vitesse avaient rendez-vous samedi matin sur le 10K du Capitole, avec une arrivée spectaculaire face à l’hôtel de ville. Chez les hommes, Saber Hara (Satuc Toulouse Athlé) a dominé la course en 31’20, juste devant Gabriel Nermond Desvalois (31’31, Saint Astier Triathlon) et Allan Piton (31’33). Côté féminin, Carla Allix (Satuc Toulouse Athlé) s’impose en 36’20, suivie de Khadija Boudjellouli (37’04) et Lisa El Fakhar (37’20, Grand Toulouse Athletisme). Un plateau dense, une ambiance survoltée, et un niveau qui continue de monter d’année en année.
| Marathon relais : plus de 650 équipes alignées sur le départ
Parce que courir, c’est aussi partager, le Marathon Relais a encore rencontré un franc succès en affichant complet avec plus de 650 équipes. Et cette année, le trophée revient à l’équipe Les Jardiniers Turbo-Brouette, vainqueurs en 2h26’33, devant CTT Team 2 (2h44’01) et TARES (2h45’32). Une façon de courir conviviale pour certains, concentrée sur le chrono d’autres, dans les deux cas c’est un moyen idéal pour découvrir la distance mythique à plusieurs.
| Une course engagée et responsable
Le Toulouse Métropole Run Experience a aussi confirmé son engagement environnemental. À l’image du Marathon de Lyon et du prochain Marathon de Paris, l’organisateur a mis en place un tas d’actions pour rendre l’événement plus vert : aucune bouteilles en plastique sur les ravitaillements (remplacées par des gobelets et l’eau du réseau toulousain), des produits locaux au menu, des médailles en bois issues de forêts françaises durables et un tri des déchets organisé tout au long du parcours grâce au travail des bénévoles. Une manière concrète de montrer qu’un grand événement peut aussi être exemplaire.
| Pour certains habitants, la fête n’était pas aussi belle
Derrière la ferveur sportive, une autre réalité s’est imposée dimanche : celle d’un quartier bloqué pendant l’événement. Boulevards saturés, centre-ville coupé en deux, piétons coincés et automobilistes excédés. Le succès populaire de l’événement a aussi révélé certaines limites logistiques. La ligne d’arrivée, installée boulevard d’Arcole, à proximité d’un marché très fréquenté de la ville, a transformé le secteur en goulot d’étranglement. À cause du flux incessant de coureurs et des routes barrées, certains habitants ont mis près d’une heure pour parcourir un kilomètre.
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont partagées : d’un côté, des coureurs conquis par l’organisation et l’ambiance ; de l’autre, des Toulousains exaspérés de ne pas pouvoir emprunter leur chemin habituel. Pour l’organisateur, l’événement est une réussite. Mais avec une telle croissance, le vrai défi sera désormais de continuer à faire vivre le marathon au cœur de la ville sans paralyser le quotidien des habitants.
Avec 37 000 participants, des parcours magnifiques, une ambiance de folie et une organisation impeccable signée Playground, le Toulouse Métropole Run Experience s’impose comme une valeur sûre du calendrier français. Entre performance, convivialité et esprit du Sud-Ouest, la Ville rose a prouvé une fois de plus qu’elle comptait bien s’installer durablement dans la scène du running français. Le rendez-vous est déjà pris pour 2026.
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Clément LABORIEUX
Journaliste
