Inscription validée ! Enfin… presque : petit guide des fails en ligne
05/06/2025 19:45Entre précipitation, enthousiasme et clics malheureux, l’inscription en ligne à une course peut vite virer au sketch. On croyait être prêt pour le départ, on se retrouve en train de courir après un dossard… ou après sa dignité.
✓ Florilège des plus beaux loupés d’inscriptions, vécus (ou presque) par tout coureur un peu trop pressé.
| L’erreur de date : partir à l’assaut du 18 mai… 2024
Tout commence souvent par une belle intention : s’inscrire tôt. Être dans les premiers, profiter du tarif préférentiel, bloquer la date dans son calendrier. Sauf que parfois, l’enthousiasme déborde un peu. Et hop, tu valides sans trop faire gaffe… pour la mauvaise année. Ou le mauvais mois. Ou pire, une course déjà passée. Ce genre de fail discret qui ne se révèle que beaucoup trop tard, souvent quand tu reçois un mail de remerciement pour ta participation que tu n’as jamais faite.
Et là, c’est la panique. Tu retournes sur le site de la course, tu scrutes les conditions d’annulation, tu envisages un mail désespéré à l’organisation. Trop tard. « Je suis arrivé à Millau le week-end de l’Ascension… mais en 2023 au lieu de 2024« , raconte Julien, encore un peu traumatisé. « J’ai quand même couru une vingtaine de bornes, histoire de rentabiliser l’hôtel. » Ça, c’est de l’engagement.
| Le choix de la distance : marathon ou baby-jogging ?
C’est probablement le fail le plus vicieux. Celui qui s’infiltre dans ton esprit entre deux clics, pendant que tu relis un message, écoutes un podcast ou commandes un burger sur une autre appli. Tu voulais t’inscrire sur le semi ? Te voilà engagé pour un 90 bornes. Ou, à l’inverse, tu visais le grand défi… et tu finis sur le 5 km familial, avec ravito tous les 800 mètres et ambiance colo de vacances.
Claire, elle, en rigole aujourd’hui. « Je visais un petit trail de 12 bornes pour tester mon genou. J’ai coché un peu vite… et je me suis retrouvée sur le 80. Impossible d’annuler. J’ai fait 25 km et j’ai abandonné, évidemment. » Le pire, c’est que parfois, personne ne remarque l’erreur jusqu’au moment de récupérer le dossard. Et là, trop tard : la logistique est verrouillée, les SAS sont pleins, le tee-shirt est floqué. Tu cours, ou tu pleures. Ou tu fais les deux.
| Le t-shirt finisher en XXL… pour un coureur taille XS
Ah, le t-shirt finisher. Ce graal post-course qu’on brandit fièrement à l’apéro ou qu’on garde précieusement dans le tiroir “spécial souvenirs qui puent encore la transpiration”. Et pourtant, trop souvent, il ne te va pas. Taille S pour un gars d’1m85, XXL pour une nana d’1m60. Et toujours cette petite gêne au moment de le récupérer : « Euh… c’est vraiment la taille que j’ai demandée ? »
En réalité, tu ne sais plus. Peut-être que tu as coché trop vite. Peut-être que tu t’es dit « je vais prendre un peu plus large, on sait jamais ». Ou peut-être que tu t’es planté entre le sizing européen et le sizing US. Résultat : un t-shirt qui devient pyjama, ou don pour un cousin plus costaud. Mehdi, lui, en a fait un rituel. « J’ai tous les modèles du XS au XL. On dirait que je suis sponsorisé par Decathlon dans les mauvais jours.«
Mention spéciale aux échanges clandestins entre finishers. Ces petits trafics d’après-course où tu négocies ton M contre un L à coups de regards entendus près du podium. La bourse du textile technique, version terrain.
| L’orthographe du nom plutôt bizarre
C’est un détail. Sauf que quand il est imprimé en grand sur ton dossard, il devient le centre de l’attention. Entre la frappe trop rapide, l’auto correcteur facétieux ou l’erreur d’un bénévole à l’enregistrement, ton nom prend cher. Et toi avec. Tu t’appelles Antoine ? Bienvenue, Anthony. Tu t’appelles Élise ? Bonsoir, Élisa. Et parfois, c’est encore plus bizarre : Jean-Charles devient “Jean-Chair”. Personne ne sait comment.
Et ces fautes ne passent pas inaperçues. Les speakers les hurlent au micro, les spectateurs les reprennent, les photos les immortalisent. “Mon dossard portait le nom de ma sœur, car j’avais utilisé son compte pour m’inscrire. Du coup, toute la course, j’étais ‘Justine’”, raconte un coureur anonyme (qui a préféré rester discret sur cette mésaventure). À ce niveau-là, on frôle l’usurpation d’identité.
| L’adresse mail foireuse : inscription fantôme garantie
Dernier fail, mais pas des moindres : la fameuse adresse mail mal tapée. Tu crois t’être inscrit, tout semble ok, tu fermes l’onglet sereinement… et tu ne reçois jamais rien. Pas de confirmation, pas d’info course, pas de plan d’accès, pas de numéro de dossard. Rien. Le néant. Parce qu’au lieu de « gmail.com », tu as écrit « gmial.com ». Ou parce que tu as utilisé ton adresse de lycée, celle qui n’a pas été ouverte depuis Sarkozy président.
Et là, tout devient compliqué. Tu te pointes au départ sans info. Tu expliques que tu es inscrit, mais tu n’as aucune preuve. Le bénévole grimace. Fouille sa liste. Rien. Et toi, les mains moites, tu pries pour qu’il te laisse passer quand même. Parfois, ça passe. Souvent, non.
| Inscription online, vigilance offline
S’inscrire à une course en ligne, c’est un moment important. Un clic qui te projette dans l’objectif, qui fait naître les papillons dans le ventre… et qui mérite un minimum de rigueur. Parce qu’un simple détail peut te faire passer du rêve au sketch. Alors, un conseil : relis tout deux fois. Vérifie la date, la distance, la taille du tee-shirt, ton blaze, ton mail. Et prends le temps. Comme sur les ravitos. Comme sur la ligne de départ.
Et au pire, console-toi avec cette phrase de Serena Williams : « Ce sont les petites erreurs qui t’enseignent les grandes leçons. » À méditer. Ou à encadrer. Juste au-dessus de la collection de t-shirts trop grands.