Les pires ravitos d’un marathon
01/07/2025 18:31On sait combien les ravitaillements sont importants pendant et après un marathon mais parfois ils font l’objet de quelques mauvaises surprises.
✓Voici les (petits) déboires déjà observés sur les courses. Les ravitos, c’est censé être la petite oasis qui te remet sur pied. Sauf que parfois, c’est plutôt un guet-apens déguisé en table de camping.
| L’eau tiède, ce grand classique
Grosse canicule, soleil à fond, asphalte en fusion les coureurs rêvent d’un verre bien frais mais l’eau subit, elle aussi, la chaleur. Dommage. L’eau est restée 3 heures au soleil dans une bassine. Tiède, voire chaude. Bref, de l’eau thermale sans spa.. Eau tiède pour tout le monde, comme on dit “c’est mieux que rien”.
| Les bananes vertes
Une banane mûre, c’est un cadeau du ciel. Une banane verte, c’est un piège diabolique. Goût farineux, texture bois brut, tu repars avec des fibres… coincées dans les dents jusqu’à l’arrivée.
| Soupe ou Gaspacho ? Suspense !
La soupe chaude, c’est le Graal au 35ème Ah la soupe, ce petit bouillon chaud salé qui réchauffe le corps, l’âme et le cœur quand la course est trop longue et fatigante. Bien souvent, les coureurs la réclament « Vous avez de la soupe? », mais s’ils la réclament c’est parce qu’elle est bonne et bien chaude. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas… Alors, plutôt soupe tiède ou gaspacho involontaire ? Personne ne sait. Les coureurs non plus.
| Le néant du 30ème
Tu visualises déjà ton gel sucré, ton verre d’eau, ta poignée de raisins secs. Mais arrivé au 30ème, surprise, ce fameux ravito fantôme : Y’a plus rien. Nada. Dévalisé. Désert. Si t’as de la chance, t’as droit à un fond de verre suspect. Le mur du marathon ? Non, le mur du frigo vide. A priori, beaucoup de monde était au bout du rouleau en passant ici. Courage, le prochain est dans 3 kilomètres.
| Les Tucs détrempés
Un Tuc sec et croquant, c’est la vie. Arrêtons de dire que les Tucs c’est pour l’apéro, ça a été inventé pour les ravitos. Ce petit biscuit croquant salé est le pêché mignon des coureurs. C’est bon, c’est salé, c’est solide, tout ce dont les athlètes peuvent avoir besoin. En revanche, rien de pire qu’un Tuc qui a pris quelques gouttes, gonflé et détrempé, le Tuc devient vite le pire truc. Et ça donne une grimace qu’on n’est pas prêts d’oublier.
| L’eau gazeuse… plate
L’eau gazeuse, ce parfait allié qui permet de s’hydrater et refaire le plein de minéraux. C’est tellement appréciable. Par contre, l’eau gazeuse est bonne quand elle est vraiment gazeuse, pas quand il reste 3 bulles dans le gobelet après être resté 3 heures du la table du ravitaillement.
| Le plateau de charcuterie pour tous… ou presque
Un saucisson, un p’tit jambon, un pâté… royal pour les carnivores. Les végétariens, eux, se battent pour une demi cacahuète perdue au fond du bol. Bah oui, fallait courir plus vite.
| Pas de gobelet ? Pas de ravito
Écologie oblige : plus de gobelets. Si t’as oublié ta gourde, tant pis pour toi. Il faut avoir son propre contenant sinon on passe son tour, mince ! Tu bois à la fontaine ou tu continues ta course en espérant que ton haleine t’hydrate toute seule.

| Comment ça… rien ?
Plan du parcours : ravito au 25ème. La réalité : un bénévole qui hausse les épaules. « Bah… c’est bizarre… il était là tout à l’heure. » Ah. D’accord. Super.
| Un peu de côte de bœuf ?
Oui, oui, oui. C’est possible. Bienvenue au marathon du Médoc où un des ravitaillements propose de la côte de bœuf. Rassurez-vous, elle est coupée en petits morceaux mais après ça, difficile de repartir…
Les ravitaillements font partie de l’ambiance de la course. Qu’ils soient mémorables ou désastreux, il y a toujours de tout, ça fait de belles anecdotes à raconter par la suite. Et même si parfois on s’en passerait bien, ils rendent la ligne d’arrivée encore plus méritée. À ta santé (tiède) !

Mélissa MERGOIL
Journaliste