Marathon de Paris 2025 : Analyse détaillée du parcours
Le Marathon de Paris est assurément un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de running. Chaque année, plus de 50 000 coureurs arpentent les plus belles avenues de la capitale, portés par l’adrénaline du défi et la magie des lieux traversés. Si le parcours est reconnu comme l’un des plus emblématiques au monde, il n’en reste pas moins exigeant. Découvrez l’analyse détaillée du parcours.
| La carte du Marathon de Paris

Le parcours du Marathon de Paris, c’est une opportunité unique de traverser la capitale d’est en ouest, en découvrant 11 de ses quartiers les plus emblématiques. Des rives de la Seine aux plus beaux monuments de Paris, chaque kilomètre est une véritable immersion au cœur du patrimoine et de l’histoire.
| Le dénivelé
Avec un dénivelé positif de 292 mètres et un dénivelé négatif de 289 mètres, le Marathon de Paris 2025 ne peut pas être qualifié de “roulant”. Bien qu’étant le 5ème marathon le plus rapide du monde avec un temps moyen de 4h11, son parcours abrite de nombreuses côtes, en particulier dans les bois de Vincennes et de Boulogne, mais aussi sur les quais de Seine avec les fameux passages sous les ponts, très exigeants musculairement. À cela s’ajoute la fatigue progressive avec des côtes en fin de parcours du Marathon de Paris qui peuvent devenir de véritables murs. Pour réussir sa course, mieux vaut connaître ces difficultés à l’avance et adapter sa stratégie en conséquence. Le marathon, ce n’est pas un sprint, tout se joue sur la deuxième partie. Il est donc crucial de rester concentré sur son effort et de ne pas se laisser aspirer par des coureurs trop fougeux, partis trop vite.

| KM 0 à KM 10 : un départ majestueux mais attention au piège
Le départ est donné comme toujours sur les Champs-Élysées, avec une vue imprenable sur l’Arc de Triomphe. Portés par l’euphorie collective et l’environnement exceptionnel, les coureurs s’élancent sur une légère descente, ce qui peut inciter à partir trop vite. Or, l’une des règles d’or du marathon est de courir avec le frein à main au départ.
Après avoir franchi la Place de la Concorde, la première boucle emmène les participants autour du Palais Garnier, puis direction le Carrousel du Louvre et la célèbre rue de Rivoli. Vers le 6ème kilomètre, la foule se densifie autour de la Place de la Bastille, premier point fort de la course avec une belle ambiance. Mais très vite, les choses se corsent : la montée vers la Place de la Nation, via la rue du Faubourg Saint-Antoine et la rue de Picpus, constitue une première mise à l’épreuve au niveau musculaire. Il sera important d’adapter son effort sur cette portion en faux plat montant.

| KM 10 à KM 20 : les montagnes russes du Bois de Vincennes
À l’approche du 10ème kilomètre, les coureurs pénètrent dans le Bois de Vincennes, connu pour ses courtes montées et descentes qui cassent le rythme. Ce passage est plus calme, avec moins de public et où les coureurs peuvent se concentrer sur leurs sensations de course. On passe devant le Château de Vincennes puis à proximité de l’INSEP, le temple de la haute performance du sport français.
À partir du 16ème kilomètre, le parcours grimpe : deux côtes successives viennent tester les jambes. Ici, l’objectif est clair : ralentir dans les montées, relancer légèrement dans les descentes sans s’épuiser. Une fois cette difficulté passée, la fin du bois offre un terrain plus roulant jusqu’au KM 20.
| KM 20 à KM 30 : la beauté des quais… et l’approche du moment de vérité
Le semi-marathon est passé ! Au KM 21, les coureurs retrouvent l’animation urbaine en sortant du bois. Une belle descente les amène sur les quais de Seine, début d’un segment à la fois magnifique et redoutable. Les monuments défilent : Notre-Dame, le Musée d’Orsay, et bientôt la Tour Eiffel. Mais cette portion, en apparence idyllique, cache quelques pièges.
Les tunnels des Tuileries et du Pont de l’Alma viennent casser le rythme avec des descentes suivies de montées. A ce moment-là de la course, il est encore crucial de conserver de l’énergie pour la suite. Ce n’est pas encore le moment de jouer au héros. Gardez-en sous le pied. Profitez du décor parisien qui s’offre à vous. Les supporters sont nombreux, massés sur les ponts, pour encourager. Encore une fois, il est important de négocier cette portion vallonée avec une foulée allongée en descente et raccourcie en montée, toujours à l’écoute de ses sensations. Le KM 30, surnommé “le mur”, marque souvent un tournant dans la course. C’est là, face à la Tour Eiffel, que beaucoup voient leur allure chuter ou leur motivation vaciller.
À ce moment précis, c’est votre préparation, votre état de forme et votre gestion de course qui feront la différence. Vous pourrez également compter sur le soutien de milliers de parisiens présents en masse sur cette portion.

| KM 30 jusqu’à l’arrivée : le vrai marathon commence ici
C’est un classique que vous avez déjà certainement entendu : “le marathon commence au 30ème”. À Paris, cette règle prend tout son sens dès la remontée vers le boulevard Exelmans. Au KM 33, les jambes commencent déjà à piquer et vous devrez faire face à une pente raide (3 à 5 %) de 500 mètres. Cette difficulté peut faire très maln surtout si on est partis trop vite en début de course.
Une fois arrivé au KM 35, les jambes peuvent souffler un peu : le terrain devient plus plat, voire légèrement descendant en pénétrant dans le Bois de Boulogne. Mais à partir du 37, les difficultés reviennent rapidement, avec un faux plat montant sur plusieurs kilomètres. A ce moment-là les jambes sont lourdes, le mental est mis à rude épreuve, mais vous pourrez heureusement compter sur les encouragements de la foule.
Au KM 40, les choses se précisent. Une grosse descente permet d’accélérer progressivement. L’ambiance est électrique, et au loin se dessine la fameuse arche d’arrivée : l’avenue Foch, avec l’Arc de Triomphe en toile de fond. Un final magique pour un effort qui vous marquera à vie. C’est terminé, vous êtes marathonien(ne) !

| Stratégie de course : stations de ravitos et cheering zones
Réussir son Marathon de Paris, c’est avant tout bien gérer son effort et ses ravitaillements. Des ravitos sont prévus tous les 5 km, avec eau, fruits secs, sucre et parfois bananes ou quartiers d’orange. Il est recommandé de ne pas sauter un ravito, même si la sensation de soif ou de faim n’est pas encore présente. Des points d’eau seront également présents tous les 2 km.

Les cheering zones sont stratégiquement placées dans les zones clés de la course : à Bastille (KM 6-7), sur les quais de Seine (KM 25 à KM 30), et surtout à la sortie du Bois de Boulogne, autour du KM 40, où les coureurs en ont le plus besoin. Les encouragements de la foule jouent alors un rôle clé. En tout, près de 50 points d’animation seront présents tout au long du parcours.
Enfin, pour les accompagnants, les meilleurs spots restent la Place de la Bastille, le Trocadéro pour la vue sur la Tour Eiffel, ou encore l’arrivée sur l’avenue Foch pour vivre la délivrance des marathoniens.

Le parcours du Marathon de Paris est une aventure autant visuelle que physique. Il combine la beauté d’un musée à ciel ouvert avec les exigences d’un tracé exigeant. Devenir finisher, c’est faire preuve d’humilité, de résilience, et surtout, de passion. À chacun son objectif : battre un record, terminer pour la première fois, ou simplement traverser Paris en courant. Quelle que soit votre motivation, le Marathon de Paris vous attend.