Le carnet d’entraînement, un truc de vieux ?

Conseil10 kmMarathonSemi-Marathon
14/03/2025 16:31

A l’heure des applis qui font des statistiques à tire larigot, le bon vieux carnet d’entraînement a des odeurs de naphtaline. Dans sa version papier, à l’ancienne, ou sa déclinaison digitale, le carnet d’entraînement a pourtant de sacrés atouts… à condition d’être bien tenu !

Avant même d’évoquer l’intérêt d’un carnet d’entraînement, encore faut-il savoir de quoi il s’agit. Pour faire simple, un carnet d’entraînement est le journal intime du sportif : l’athlète écrit au jour le jour ses séances, détaille ses sensations, précise les conditions météorologiques et/ou les paramètres qui ont pu influencer son état de forme. Le carnet d’entraînement est un outil utile à la fois à l’athlète et à son coach car il permet de suivre et mémoriser l’entraînement. Si la digitalisation a rendu le carnet papier un brin obsolète, le carnet d’entraînement n’en demeure pas moins précieux. On vous dit pourquoi. 

| Intérêt n°1 : Cultiver la motivation et renforcer la confiance

Consigner dans son carnet chaque séance réalisée permet de prendre conscience des performances et des progrès accomplis. Le coureur réalise qu’il vient de valider une séance difficile qu’il n’aurait peut-être jamais passée deux mois plus tôt. Il peut aussi feuilleter son carnet et suivre son évolution personnelle, en comparant soit les chronos, soit la difficulté des séances, soit les sensations éprouvées. On peut avoir effectué une séance de VMA il y a 6 mois en souffrant le martyre et la refaire aujourd’hui avec une impression de facilité. Seul un carnet d’entraînement suffisamment détaillé permet d’appréhender de telles avancées ! 

➡️ Le carnet rassure, élève le niveau de confiance et contribue au maintien de la régularité. En fin de préparation d’une compétition, jeter un œil au carnet permet de renforcer la sérénité et d’arriver plus tranquille sous l’arche de départ.

| Intérêt n°2 : Comprendre les performances et les sensations

Des sensations plutôt horribles, une fatigue a priori inexpliquée… ou au contraire une impression d’être en super forme. Quelle que soit la sensation éprouvée, tenir un carnet d’entraînement permet de comprendre pourquoi on en est là. Analyser les raisons d’une méforme ou d’une forme olympique permet d’identifier ce qui est positif et négatif pour soi. 

De plus, un coureur à pied n’est pas une brute de l’effort qui doit enchaîner les séances sans réfléchir ! Il faut aussi savoir prendre du recul et, parfois, décaler ou annuler une séance parce qu’on se sent trop fatigué, parce qu’on a eu une journée trop intense au travail, ou encore parce que la nuit dernière a été perturbée par l’angine du petit dernier. Sans tomber dans la fainéantise systématique, il ne faut jamais faire la séance de trop, celle qui déclenchera une vraie fatigue ou une blessure.

➡️ Le carnet d’entraînement est un puissant outil d’analyse de l’état de forme et une aide à la décision dans l’adaptation du planning d’entraînement.

| Intérêt n°3 : Éviter les échecs

Un léger manque d’assiduité, quelques erreurs commises ici et là… Grâce au carnet d’entraînement, on se rend vite compte de ce qui a été bien ou mal fait. En conséquence, on réajuste l’objectif, histoire de ne pas prendre une grande claque le jour de la course. Il ne s’agira donc pas d’un échec (avec tout son cortège de conséquences négatives en matière d’estime, de confiance en soi et de motivation), mais plutôt d’une satisfaction d’avoir atteint le nouvel objectif qu’on aura défini.

➡️ Le carnet permet d’identifier les lacunes d’une préparation (erreurs, bobos, etc.) et, ainsi, de réajuster l’objectif pour qu’il reste réaliste et atteignable.

3 conseils pour un carnet d’entraînement vraiment utile

  • Simple et efficace : La première qualité d’un carnet d’entraînement doit être sa lisibilité. Oubliez les pattes de mouche, les récits détaillant par le menu vos séances et les infos inutiles. Allez à l’essentiel ! L’idée n’est pas d’écrire un journal intime interminable, mais de créer un outil pour comprendre ce que vous faites.
  • Les infos fondamentales : Simple ne veut pas dire simpliste. Alors on consigne les informations indispensables telles que : la date, la durée de la séance, le kilométrage de la séance, le type de séance réalisée (seuil, VMA, sortie longue, footing…), les détails de la séance (par exemple : 1h30 avec 3×10’ au seuil – récupération 1’30’’), les sensations éprouvées (par exemple : « jambes lourdes sur la première moitié de la sortie », « séance réalisée avec facilité, jambes au top », ou encore « petite douleur au mollet droit »), les conditions de réalisation (météo, journée très éprouvante au travail, séance réalisée seul ou en groupe…).
  • La régularité  : Prenez la bonne habitude de noter chaque soir la séance réalisée le jour même (ou au pire le lendemain matin). Mieux vaut ne pas attendre plusieurs jours car la mémoire aura déjà fait le tri et des éléments seront déjà passés aux oubliettes !
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