© ASO / Marathon de Paris

Les 3 boulettes du marathonien néophyte

MarathonConseil
07/05/2025 18:51

Le grand jour est arrivé et vous voilà sur la fatidique ligne de départ. Vos jambes fourmillent d’impatience, votre estomac est complètement noué, votre palpitant bat à en faire exploser votre poitrine. Le stress monte et, avec lui, le risque de commettre des erreurs qui peuvent s’avérer fatales. Classiques chez le marathonien néophyte, mais aussi assez fréquentes chez tout coureur un poil angoissé.

Voici 3 boulettes qu’il vaut mieux éviter !


1 – Prendre le mauvais train (celui qui va trop vite, évidemment)

Ligne de départ. Ambiance mêlant impatience, bonne humeur et anxiété. Coup de starter. C’est parti à ! L’euphorie du peloton qui s’élance dans la foulée démesurée des cadors à l’avant, l’envie de bien faire, la fraîcheur des premiers instants : oui, tout pousse à allonger et à se croire aussi rapide que le lièvre de la célèbre fable. On cavale, on s’époumone, on s’accroche à ce petit groupe de coureurs qui ont l’air de savoir gérer et qui vont sûrement à la bonne allure. On se dit que c’est le bon wagon.

Grave erreur. Le bon wagon, c’est avant tout celui qui correspond à votre allure cible, celle que vous savez pouvoir tenir sur la totalité de la distance. Alors au lieu de jouer à Speedy Gonzales et de gratter quelques secondes au début du marathon (secondes qui vous coûteront sûrement cher en fin d’épreuve), partez avec l’œil rivé au chrono : respectez scrupuleusement votre vitesse, sans vous emballer. Petit à petit, le peloton va s’étirer et vous courrez à côté de concurrents avec lesquels vous pourrez constituer éventuellement un petit groupe.

Pour identifier le bon wagon, soyez attentifs aux coureurs autour de vous : écoutez leur respiration, regardez leur foulée et essayez de savoir s’ils sont à l’aise… ou déjà au bout de leur vie. Courir avec ceux qui ont peu ou prou le même niveau que vous peut être d’une réelle aide, mais sachez à la fois vous appuyer sur les autres et vous en détacher lorsqu’ils vous font sortir de votre course. En tout cas, n’hésitez pas à descendre du mauvais train plutôt que vous entêter et ne pas franchir la ligne d’arrivée !


2 Jouer des coudes et marcher sur les pieds des voisins

Aaaaah, les départs en peloton, la cohue, l’atmosphère survoltée ! Tous les ingrédients sont réunis pour que flotte dans l’air une certaine électricité. La tentation peut être grande de jouer des coudes pour faire sa place, quitte à marcher sur les pieds du voisin. Une fois la horde de coureurs libérée, certains talonnent un autre participant, lui accrochent les talons, le poussent pour le dépasser… Décidément, rien de pire que les contacts (involontaires, vraiment ?) entre concurrents qui font vite grimper le niveau d’agacement, voire de panique si les frictions donnent lieu à une chute ou à des noms d’oiseaux.

Oui, vous êtes stressé parce que c’est votre premier marathon. Oui, vous avez envie de bien faire et de ne pas foirer votre course à cause du gars devant vous qui vous barre la route. Mais non, il n’est pas correct de ne penser qu’à soi et de faire sa place au soleil aux dépens d’autrui. Même si certains participants peuvent faire preuve d’incivilité, restez zen et préservez votre espace vital : gardez vos distances avec les autres coureurs, présentez vos excuses si vous heurtez quelqu’un… et surtout relativisez ! Ce n’est qu’une course, vous ne jouez pas votre vie et si vous perdez quelques secondes au départ, il n’y a rien de grave. Gardez plutôt votre énergie pour gérer votre épreuve au mieux et franchir la ligne d’arrivée en savourant votre victoire.

© ASO / Marathon de Paris


3 – Partir à bloc… et mourir lentement

Quand on est au départ d’un marathon, on se glisse facilement dans la peau du lièvre plutôt que de la tortue ! Si vous avez un chrono en ligne de mire, vous savez à quelle allure courir tout au long des 42,195 km pour atteindre votre objectif. Si vous avez juste envie de boucler la distance sans vous soucier du chrono, il va falloir être à l’écoute de vos sensations et gérer raisonnablement votre effort. Pas question de partir comme un boulet de canon pour mettre le clignotant au semi !

En tout cas, si jamais vous commettez l’erreur de vous prendre pour le lièvre, sachez que vous ne renouvellerez sans doute jamais l’expérience. Ah oui, elles sont grisantes, les sensations de vitesse des premiers kilomètres, nez au vent, sourire aux lèvres et euphorie au cœur ! Mais l’impression de mourir à petit feu au fil des minutes qui s’égrènent, puis de carrément s’effondrer alors que l’arrivée est encore loin, va vous faire regretter votre emballement initial.

Pour éviter de rendre le dossard avant l’arrivée et, surtout, de vivre une expérience pénible, on vous conseille 2 stratégies faciles à mettre en place :

Avant la course, établissez un plan de course que vous suivrez à la lettre : Si vous savez à quelle allure courir, respectez-les scrupuleusement. Si vous voulez juste être finisher, démarrez en vous sentant à l’aise et adaptez votre allure à vos sensations tout au long de la course.

Suivez un meneur d’allure : La plupart des épreuves proposent ce « service » qui consiste à équiper un coureur, qui fait partie de l’organisation, d’une oriflamme affichant le chrono final. Le meneur d’allure vous garantit une vitesse régulière tout au long de la course. Généralement, un petit groupe gravite autour de lui, ce qui peut permettre de vivre une course conviviale et solidaire. C’est un vrai bon plan pour courir avec régularité et bénéficier de l’émulation collective.


Le marathon est une épreuve aussi redoutable que magnifique. Pour le néophyte, éviter ces trois boulettes classiques, partir trop vite, se montrer trop nerveux dans la foule et brûler toutes ses cartouches dès les premiers kilomètres, peut faire toute la différence entre une expérience douloureuse et un souvenir inoubliable. En suivant ces quelques conseils simples mais cruciaux, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour franchir la ligne d’arrivée avec le sourire, fier d’avoir dompté les 42,195 km avec intelligence et humilité. Bonne course, et surtout… courez juste !

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