Les fonctionnalités (presque) secrètes de Strava que même tes potes triathlètes ne connaissent pas
Souvent réduite à un carnet d’entraînement social, l’appli Strava est en réalité un couteau suisse pour coureurs, cyclistes et curieux des stats. Encore faut-il oser fouiller un peu. Certaines fonctions sont bien cachées, d’autres juste mal connues. Voici une sélection de ces outils discrets mais redoutablement efficaces, qui mériteraient une vraie place à l’avant-plan.
Strava, c’est un peu comme ce pote en soirée qui commence tranquille, et qui au bout de deux verres te sort qu’il parle couramment japonais, qu’il a grimpé le Kilimandjaro et qu’il a une recette secrète de banana bread. Derrière son interface orange flashy et ses kudos à la chaîne, l’appli cache en réalité pas mal de pépites. Des petites features pas toujours mises en avant, mais qui méritent leur moment de gloire. Voilà donc un top 8 des fonctionnalités cachées de Strava, celles que tu vas adorer sortir à ta prochaine sortie longue ou sur le zinc d’un café cycliste.
| 1. Flyby : revoir sa sortie comme un film interactif
Un croisement furtif pendant une sortie, une silhouette familière doublée en plein effort… et ce sentiment d’avoir raté une info. Avec Flyby, Strava propose une relecture animée de chaque activité, en affichant tous les autres utilisateurs croisés sur la même portion, au même moment. Résultat : une sorte de replay façon “caméra embarquée”, où chaque point GPS devient un avatar en mouvement.
Techniquement, la fonction est brillante. Elle permet de visualiser les trajectoires, les croisements et les écarts de vitesse. Idéal pour rejouer une course, ou simplement vérifier qui s’est fait décrocher sur la montée du jour. Seule contrainte : les autres doivent aussi avoir activé l’option dans leurs paramètres. Flyby, c’est du Strava en mode espionnage parfaitement inutile, donc totalement indispensable.
● Activez-le ici : strava.com/athletes/flyby (mais il faut que l’autre personne l’ait activé aussi).
| 2. Les segments fantômes : l’envers du KOM
Ceux qui traquent les records connaissent les segments comme leur poche. Mais peu savent qu’il en existe des centaines non mis en avant par défaut. En creusant dans l’onglet “Analyse” puis “Tous les segments”, on découvre une cartographie parallèle : celle des parcours oubliés, des micro-bosses mesurées, des rues calmes transformées en arènes de chrono.
Ces segments alternatifs permettent de s’auto-évaluer sur des portions parfois improbables, ou de tomber sur des records détenus par des inconnus aux noms cryptés. Surtout, ils offrent une vision plus organique de la performance, loin des classements trop exposés. L’occasion de se battre… uniquement contre soi-même.
● Tip : allez dans “Analyse” après une sortie et cliquez sur “Tous les segments” pour tomber sur des pépites locales.
| 3. Fitness & Freshness : trois courbes pour comprendre son corps
Disponible uniquement avec l’abonnement payant, ce graphique permet de suivre l’évolution de la forme physique au fil des semaines. Trois courbes que sont la forme, la fatigue, et le stress d’entraînement s’entrecroisent comme un tableau de bord aérien, révélant les pics d’intensité, les phases de surcharge ou les périodes à risque.
L’outil s’adresse aux amateurs de planification : ceux qui préparent une échéance, reviennent de blessure ou cherchent simplement à équilibrer charge et récupération. Visuellement très clair, il offre une lecture limpide du rapport entre effort fourni et bénéfices tirés. Un vrai plus pour affiner ses cycles d’entraînement.
➜ À lire aussi : « StravArt, ou l’art de dessiner tout en courant »
| 4. La Heatmap perso : cartographier sa vie en baskets
À force de répéter les mêmes boucles, difficile de garder un regard neuf sur ses parcours. La carte thermique personnelle de Strava change la donne : elle affiche en couleur toutes les traces GPS accumulées au fil du temps. Les routes rouges sont celles les plus empruntées, les zones pâles restent inexplorées.
Ce visuel, presque artistique, devient un outil de motivation à part entière. Certains se lancent le défi de “remplir” leur quartier, d’autres cherchent à relier des zones vides, comme un jeu de conquête. En un clin d’œil, la carte raconte une histoire : celle d’un territoire personnel, patiemment tracé, foulée après foulée.
● Dispo ici : strava.com/heatmap – clique sur “My Heatmap”.
| 5. Créateur d’itinéraire intelligent : des boucles optimisées en 3 clics
Tracer un parcours cohérent, sans impasse ni demi-tour, peut vite devenir un casse-tête. Strava propose un générateur d’itinéraires plutôt malin : à partir d’un point de départ, d’une distance cible et de quelques préférences (route ou sentier, vallonné ou plat), l’outil suggère un tracé basé sur les habitudes réelles d’autres utilisateurs.
L’avantage, c’est que les chemins proposés sont souvent agréables, sécurisés, et déjà testés en conditions réelles. Moins de mauvaises surprises, plus de temps gagné, et la satisfaction de partir avec un itinéraire viable, même dans un coin inconnu.
| 6. Suivi des équipements : pour savoir quand changer de chaussures (ou de chaîne)
La plupart des coureurs repoussent l’échéance : tant que les chaussures tiennent debout, elles restent au placard. Mauvaise idée. Une paire peut perdre en amorti bien avant l’apparition du premier trou. Grâce au suivi des équipements, Strava permet d’enregistrer chaque modèle utilisé, et d’attribuer automatiquement les kilomètres parcourus.
L’alerte peut être configurée selon le type de pratique, le modèle, ou la fréquence d’utilisation. Un bon moyen d’éviter les blessures liées à l’usure, mais aussi de comparer les sensations entre deux modèles, ou de justifier un nouvel achat. Objectif ? Courir plus, mais mieux équipé.
➜ À lire aussi : « Strava, la course aux Kudos et la reconnaissance sociale »
| 7. Les badges cachés et challenges improbables
En marge des classiques challenges mensuels, Strava glisse de temps en temps des défis plus discrets. Une sortie à minuit, une activité pile à 42,2 km, une montée le jour du solstice… Ces mini-objectifs déclenchent parfois des badges spéciaux, ou débloquent des réductions chez des marques partenaires.
Souvent inutiles, toujours ludiques, ces petits trophées entretiennent le goût du jeu. Pour certains utilisateurs, ils deviennent un vrai moteur de régularité, au même titre qu’un plan d’entraînement classique. Avec, en prime, un soupçon d’humour dans la logique de performance.
| 8. Clubs Strava : un classement entre potes sans prise de tête
Créer un club sur Strava permet de regrouper les membres d’une même team, asso, ou bande de potes. L’intérêt ? Un classement hebdomadaire automatique, un fil d’actu centralisé, et la possibilité de suivre les perfs de chacun sans avoir à relancer dix fois le groupe WhatsApp.
Pour ceux qui aiment se tirer la bourre sans prise de tête, c’est l’outil idéal. Chacun s’y connecte quand il veut, les kilomètres s’additionnent tout seuls, et les records s’affichent en haut du tableau. Pas besoin d’organisation, juste un brin d’esprit collectif
En explorant les recoins de Strava, on découvre une vraie boîte à outils, pensée pour les sportifs curieux, les fans de données comme les amateurs de belles cartes. Certaines fonctionnalités demandent un peu de temps pour être apprivoisées, d’autres sont immédiatement addictives. Mais toutes participent à transformer l’expérience sportive en quelque chose de plus riche, de plus ludique… et de sacrément bien fichu.
