Pourquoi prendre un coach running ?
Les coaches sportifs ont fleuri partout, envahissant le marché du sport avec leurs promesses de remise en forme, de bien-être et de performance. Mais qui sont-ils vraiment ? A quoi le coaching sert-il vraiment ? Peut-on se fier à n’importe qui ?
Autrefois, il n’y avait guère que les clubs où l’on pouvait trouver un coach, que l’on appelait alors plus volontiers un « entraîneur ». Aujourd’hui, les coaches sont partout : dans les salles de sport, sur les applis, sur le web, dans les associations… Si l’accompagnement par un expert permet de structurer l’entraînement et de préparer un objectif, il est aussi la promesse d’une motivation plus constante, ou encore d’une pratique plus autonome. Les avantages sont réels, à condition de bien identifier ce que l’on attend d’un coach et, surtout, de choisir le bon !
| Bénéficier d’un suivi personnalisé
Les programmes génériques pullulent dans les magazines et sur internet, qu’il s’agisse de running, de fitness, de diététique ou de préparation mentale. S’ils ont le mérite de poser un cadre cohérent et progressif, ils ne sont toutefois pas adaptés aux spécificités individuelles. A contrario, un coach personnel doit offrir à son client un suivi qui tient compte de tout ce qui fait de lui une personnalité unique : âge, contraintes professionnelles et familiales, passé sportif, problèmes de santé, objectifs. Grâce à l’individualisation du programme, on progresse plus vite en se blessant moins et en ayant la satisfaction d’avoir un planning adapté à son rythme de vie.
| Définir et atteindre ses objectifs
Avant de proposer un quelconque programme, un coach doit définir précisément avec le coaché quels sont ses objectifs (reprendre le sport après une coupure, battre un record sur 10 km, préparer un marathon ou un trail…). Il doit donner son avis d’expert en indiquant si l’objectif est réaliste, déraisonnable ou complètement utopique et, si besoin, le redéfinir avec le sportif. Ensuite, il élabore un programme adapté qui permettra d’atteindre la réussite. Attention, un bon coach ne doit pas vendre du rêve, il doit être réaliste et raisonnable afin de permettre à son coaché de progresser et de définir un objectif pertinent !
| Éviter de commettre des erreurs
Enchaîner les séances difficiles, mal réaliser un développé-couché ou des pompes, introduire des restrictions alimentaires délétères… En croyant bien faire, il n’est pas rare de commettre des erreurs. L’expertise d’un coach diplômé permet de déceler les comportements inadaptés et, ainsi, d’éloigner le spectre de la blessure, des problèmes de santé ou même du burn out sportif. Un coach permet donc d’adopter les bonnes habitudes, ou plutôt celles qui sont bonnes pour soi, et d’inscrire la progression et les résultats obtenus dans la durée.
| Entretenir la motivation
Être personnellement encouragé, accompagné, guidé et poussé à se dépasser permet d’entretenir la motivation. Avoir un coach perso, c’est s’engager auprès d’un professionnel à respecter ce qu’il conseille et à atteindre les objectifs fixés. Lorsqu’on est encadré par un coach au sein d’un groupe (en club, en salle de sport…), il est plus difficile de se sentir investi d’une mission et de ne pas subir des baisses de motivation – à moins que le coach parvienne à transmettre son énergie et que le groupe « porte » chacun. Avoir un coach personnel permet aussi de se confier, de partager avec lui les doutes, la fatigue, la lassitude. Un bon coach doit savoir faire preuve de psychologie et trouver les mots pour apaiser, relancer, rassurer son athlète.
| Mieux comprendre l’entraînement
Pourquoi est-ce utile de courir lentement à l’entraînement ? Pourquoi faut-il introduire de la préparation physique dans le planning ? Pourquoi ressent-on des courbatures après une séance en descente ? Parce qu’il est un professionnel, le coach connaît les réponses à presque toutes les interrogations de son athlète. Comprendre pourquoi on fait les choses permet de s’investir davantage car ce que l’on fait prend du sens. On accepte plus facilement une séance difficile ou un changement alimentaire si l’on sait pourquoi on le fait et quel objectif cela permet d’atteindre.
Comment choisir un coach sportif ?
- S’assurer que le coach a les diplômes requis ou une expérience suffisante pour savoir de quoi il parle. Il existe de nombreuses certifications, mais les plus courantes dans le domaine sportif sont le BPJEPS, la licence professionnelle des activités sportives et des métiers de la forme, la licence et le master STAPS ou encore le DEJEPS. Côté nutrition, un expert doit être titulaire d’un BTS Diététique ou d’un DU Nutrition.
- Ne pas choisir à l’aveuglette. Il faut d’abord échanger avec le coach, évaluer si le contact passe avec lui, exprimer ses attentes et voir si ce coach est à même d’y répondre. Idéalement, contacter un coach sur les recommandations permet de savoir où on met les pieds, tout en sachant qu’un coach peut convenir à l’un mais pas à l’autre.
- Se méfier des coaches qui font des tas de promesses, qui ne dressent pas un bilan préalable individuel ou encore qui ne tiennent pas compte des spécificités individuelles.
- Comparer les tarifs qui sont assez variables selon le type de suivi : accompagnement individuel ou collectif / en présentiel, à distance, à domicile / un contact téléphonique par semaine ou par mois / contact par mail uniquement…
- Sachez que les associations et les clubs font souvent appel à des encadrants volontaires, pas forcément titulaires d’un diplôme de coach. Dans la mesure où leur activité n’est pas rémunérée, ils ne sont pas soumis à l’obligation légale de passer un diplôme.
S’offrir les services d’un coach sportif présente donc de multiples avantages, qu’il s’agisse de structurer l’entraînement, de progresser, d’entretenir la motivation ou encore de préparer un objectif. Il convient cependant de bien choisir son coach afin que son accompagnement réponde à ce que l’on attend de lui et au budget que l’on souhaite y allouer. Si le coaching peut être une aide précieuse dans la pratique sportive, il faut toutefois garder à l’esprit qu’il n’a rien de miraculeux : celui qui doit s’entraîner, c’est vous !
➜ Découvrez le calendrier des marathons

Marie PATUREL
Journaliste